Vers une mandature sereine pour le Conseil départemental de la Marne
Politique. Avec une majorité renforcée par les dernières élections, soit 42 des 46 sièges, contre 38 auparavant, le Conseil départemental de la Marne s’apprête-t-il à vivre un mandat de tout repos ?
Seule la majorité a raison. Quand cette majorité affiche 42 des 46 sièges, comme c’est le cas pour le Conseil départemental de la Marne, l’adage ne suppose aucun commentaire. Les quatre sièges de l’opposition feront ce qu’ils pourront. Autant dire, en des termes qui sentent bon les vacances, des vaguelettes. Plus qu’une impression, la première séance plénière de la nouvelle mandature, fut une confirmation. C’est donc la sérénité qui devrait s’imposer dans les six années à venir dans l’hémicycle départemental.
Mais évidemment, les compétences du Conseil départemental sont loin de la politique politicienne. Qu’il y ait plus ou moins de débats, le Département de la Marne, ainsi élu par les Marnais, fera son travail de terrain : solidarité, infrastructures de transport, attractivité du territoire, éducation, jeunesse, sport, incendie et secours. Les trains vont arriver à l’heure, sans l’encombre des commentaires superflus. Faut-il le regretter ?
« Le Département de la Marne, ainsi élu par les Marnais, fera son travail de terrain : solidarité, infrastructures de transport, attractivité du territoire, éducation, jeunesse, sport, incendie et secours. »
La fastidieuse séance de désignation des élus aux cinq commissions internes du Conseil départemental et à sa représentation dans pas moins de 152 organismes départementaux tient sa légitimité dans le Code Général des Collectivités Territoriales. N’étant pas dans les coulisses, force est de remarquer que certains ajustements ont été effectués en séance.
Majorité certes, muette pas forcément !
Mais de là à ne pas reconduire symboliquement une certaine ouverture, comme ce fut le cas à maintes reprises dans cette assemblée, vers l’opposition, à propos de la présidence de la Commission des finances, est-ce réduire cette opposition à néant ? Le socialiste Rudy Namur en a fait les frais, sans aucun éclat de voix.
Cinq commissions intérieures
Elles étaient au nombre de quatre, la transversalité de l’environnement devient la matière première d’une cinquième commission intérieure du Conseil départemental. La première commission « Ressources et Prospectives » a en charge les finances, donc le budget du Conseil départemental, les ressources humaines, les partenariats et l’Aéroport de Vatry. Cette commission est présidée par Vincent Verstraete. C’est Alphonse Schwein qui préside la Commission « Infrastructures et Sécurité » qui a en charge les 47 collèges de la Marne, la voirie départementale et les services d’incendie et de sécurité.
Éric Kariger préside la Commission « Action sociale et Insertion », en charge de l’enfance, du handicap, de la vieillesse et de l’insertion. Annie Coulon préside la Commission « Éducation et cadre de vie », en charge de l’éducation, du sport, de la culture et du tourisme. La cinquième Commission Développement et attractivité est présidée par Sébastien Mirgodin. Elle a en charge l’environnement, l’agriculture, la viticulture, l’eau et l’assainissement, l’enseignement supérieur et la recherche.
Un Conseil d’Administration de Vatry « renforcé »
Aux côtés de Catherine Vautrin, pour le Grand Reims, de Jacques Jesson, pour l’Agglomération de Châlons-en-Champagne, de Philippe Pichery pour l’Aube et de Christian Debève pour le Grand Est, le Département de la Marne a quelque peu remanié la liste de ses huit représentants sur douze membres au sein de l’Etablissement Public de Gestion de l’Aéroport de Vatry. Sont maintenus dans leur représentation le Président Christian Bruyen, Cyril Laurent, Rudy Namur et Jean-Marc Roze.
Les cinq nouveaux membres potentiels du Conseil d’Administration sont Charles de Courson, Jean-Pierre Fortuné, Vincent Verstraete, Jonathan Rodrigues et Charles Germain. Certains observateurs prêtant aux deux premiers des velléités critiques quant à la rentabilité du très médiatisé Aéroport, doit-on s’attendre à des prises de position musclées dès le prochain Conseil d’Administration de Vatry, le dernier remontant au mois de mars ?