Des enjeux divers dans l’Aisne pour les législatives
Politique. Lors des dernières présidentielles, l’Aisne a accordé près de 60 % des suffrages au Rassemblement National de Marine Le Pen au second tour. La République en marche (LREM), devenue Ensemble, devra batailler ferme pour conserver ses trois députés.
Dans de département picard, ils sont 38 à briguer un mandat parlementaire le 12 juin prochain. En 2017, la majorité présidentielle dans le sillage de l’élection d’Emmanuel Macron avait décroché trois postes au Palais-Bourbon dans les territoires les plus au sud du département. Le Rassemblement National (RN), quant à lui, s’était qualifié au second tour dans les cinq circonscriptions sans pour autant ravir un seul siège.
Dans la première circonscription qui comprend, notamment, les cantons de Laon, de Tergnier et de Vervins, Aude Bono-Vandorme (Ensemble) a succédé à l’indéboulonnable René Dosière qui ne s’était pas représenté. La physicienne repart au combat cette année et trouvera face à elle, sept candidats, dont le conseiller départemental, Paul Mougenot (LR), et le syndicaliste Olivier Fenioux (Nupes).
Le scénario sera quasiment identique dans la quatrième circonscription puisque Marc Delatte (Ensemble) est candidat à sa propre succession. Investi par Les Républicains, l’ex-chef de cabinet du maire de Soissons et actuel maire de Vauxbuin, David Bobin, se verrait bien jouer les trouble-fêtes, tout comme le conseiller RN de Chauny, José Beaurain, et le premier adjoint communiste Aurélien Gall, sous la bannière Nupes.
Imbroglio dans la 5ème circonscription
Seul député LR de l’Aisne, Julien Dive entend bien rempiler dans la deuxième circonscription qui comprend, notamment, la ville de Saint-Quentin. L’ancien protégé de Xavier Bertrand, qu’il a remplacé en 2015 après l’élection de ce dernier à la présidence du conseil régional des Hauts-de-France, aura face à lui une inconnue sur le territoire, Fatima El Ouasdi (Ensemble), en provenance des Hauts-de-Seine, ou encore le jeune Sulyvan Ransquin (Nupes).
En Thiérache, le socialiste Jean-Louis Bricout - très influent dans le nord du département - brigue un troisième mandat, cette fois sous les couleurs de Nupes. Dans la troisième circonscription où aucun candidat n’a été investi par la majorité présidentielle, se présentent aussi Jérôme Moineuse (LR) - maire de Lemé - et l’ancien journaliste Paul-Henry Hansen-Catta (RN).
>LIRE AUSSI : Beaucoup de candidats et des surprises pour les législatives dans l’Aube
S’il y a un territoire où ces élections législatives paraissent indécises, c’est bien dans le sud de l’Aisne. Après deux mandats de député, dont le dernier sous la bannière LREM, Jacques Krabal a décidé de passer la main à sa suppléante, Jeanne Roussel, seule candidate investie par Ensemble. Après avoir entretenu le flou sur un accord avec la majorité présidentielle, le maire de la « Cité poétique » et « Macron-compatible » - Sébastien Eugène - a décidé de faire cavalier seul dans un scrutin où sept autres candidats seront en embuscade, dont le premier adjoint de la mairie de Villers-Cotterêts, Jocelyn Dessigny (RN).