

Stéphane Walkiewicz représente la troisième génération de la famille Dossot. Il est le septième maillon à oeuvrer dans la PME carolomacérienne où ses grands-parents (Jean et Annie), parents (Raymond et Martine), oncle et tante (Phillipe et Pascale) l’ont précédé. Jean, le grand-père, bobinier et réparateur de moteurs électriques, a été le fondateur en 1950 de la Sarl Dossot dans le garage de ses parents. Les clients lui faisant confiance, son activité progresse et le garage de 30 m² devient vite exigu. Il trouve alors un local de 140 m2 rue Charles Delahaut, en face de la société Deville, son principal client. Là, l’entreprise passe de 3 à 10 salariés. En 1963, nouvelle étape, l’entreprise déménage rue Voltaire, toujours à Charleville, dans des locaux plus vastes de 800 m².
À la retraite du créateur, Raymond, son gendre, le père de Stéphane, et son fils Philippe se sont répartis les tâches pour assurer la continuité d’une entité qui, au fil des années, ajoute à ses activités d’origine, la vente de pompes et d’équipements de levage (palans, ponts roulants, potences).
Raymond Walkiewicz met aussi en place un service après-vente tout en assurant l’installation et la maintenance sur site des produits commercialisés. L’entreprise s’implante alors définitivement en 1985, rue des Sources, à Charleville-Mézières dans un bâtiment de 2 500 m², trois fois plus vaste que le précèdent, qui fera l’objet d’une extension de 2 000 m² en 2002, dédiée au stockage des moteurs électriques.
À la direction depuis 10 ans
Depuis 2015, Stéphane Walkiewicz est à la tête du groupe qui emploie 45 salariés et réalise un chiffre d’affaires de 7,8 millions d’euros dans les Ardennes et la Marne.
Dossot, le site historique de Charleville-Mézières, service après-vente ardennais du fabricant français de matériels de levage Verlinde, (racheté depuis par Konecranes), réunit 28 employés pour un chiffre d’affaires de 4,7 millions d’euros. Il oeuvre pour toutes les industries et les collectivités locales en assurant l’installation, l’entretien et la réparation de leurs systèmes de pompage.
La SOREC, Société de Réparation Electromécanique Champenoise, basée à Cormontreuil depuis 1993 pour se rapprocher des clients marnais travaille pour sa part avec 17 personnes et réalise 3,1 millions de chiffre d’affaires. « Soit plusieurs centaines de clients, dont 250 fidèles. » Parmi lesquels Stellantis, Arcelor, La Fonte Ardennaise, Faurecia, Smurfit Kappa, Tereos, Eiffage, Lebronze Alloys, Moët et Chandon, Cristal Union, Nexans, Ardennes et Reims Metropole, Nestlé, Unilin…
Il rejoint la famille via la sorec
C’est ici, à la SOREC, que Stéphane Walkiewicz, qui vit aujourd’hui à Reims, a répondu à l’appel de la société familiale le 4 juillet 2005. « Dossot et Sorec étaient un bel héritage et il était naturel que j’intègre à mon tour l’institution familiale en prenant part à cette saga industrielle. Dès la fin de mes études, j’ai fait mes armes dans la grande distribution en ayant notamment été directeur adjoint d’un supermarché Champion à Vervins (Aisne) en encadrant une équipe de 25 salariés. J’ai, par la suite, refait des études pour obtenir un Master Génie de l’eau parce que j’envisageais déjà de continuer mon parcours chez Dossot. J’ai fini par franchir le cap après avoir travaillé six mois à la Lyonnaise des Eaux en contribuant à la rénovation d’un champ captant au port autonome de Dunkerque. Tout cela avant de revenir dans les Ardennes où j’étais attendu. C’était ma destinée, car même sans y être présent, j’avais toujours baigné dans cette atmosphère au travers des réunions de famille. »
« Le CJD m’a beaucoup aidé à prendre mes marques dans la posture de dirigeant d’entreprise en échangeant avec mes pairs. »
L’ingénieur en Génie Mécanique, détenteur par ailleurs d’un MBA, obtenu à l’Edhec de Lille, met ainsi le pied à l’étrier à la SOREC. D’abord comme technicien avant de vite devenir responsable des interventions en s’impliquant dans les interventions extérieures, le planning et les approvisionnements avant de s’orienter sur un poste d’ingénieur commercial.
Un maillon essentiel pour les industries et collectivites
Après avoir été à l’origine de la création d’une activité maintenance moteurs synchrones au sein de Dossot en 2015, Stéphane Walkiewicz est ensuite promu à la direction générale des deux sociétés et du groupe DSP Technologies. « Durant la dernière décennie, nous avons créé un laboratoire de réparations de moteurs brushless. Ces moteurs, d’une technologie avancée, de plus en plus présents chez nos clients nécessitent des équipements et un savoir-faire spécifiques. Cette création nous a permis de garder la main sur des moteurs que nous sous-traitions auparavant chez nos confrères. Nous avons pris de la place (100 m²) dans nos ateliers carolomacériens mais cet ajout nous permet d’être plus réactif auprès de nos clients pour réparer de nombreuses marques de moteurs. »
Parallèlement à cette responsabilité, Stéphane Walkiewicz devient aussi, en juillet 2024, et pour un mandat de deux ans, président du Centre des Jeunes Dirigants de la Marne qui regroupe 73 adhérents. « Cet organisme m’a beaucoup aidé à prendre mes marques dans la posture de dirigeant d’entreprise en échangeant avec mes pairs. » Il est aussi membre de la communauté « Les entreprises s’engagent ».
L’aventure industrielle de Dossot méritait bien d’être célébrée. « 75 ans c’est déjà un sacré cap et une belle aventure familiale. C’est pourquoi, nous avons tenu à marquer le coup en organisant cet évènement que nous n’avions pu organiser à cause du Covid pour les 70 ans. Cette journée d’anniversaire que l’on veut très conviviale comprendra une opération portes ouvertes et un barbecue à l’intention de nos clients et de nos salariés », annonce Stéphane Walkiewicz, ravi de prolonger cette saga. « C’était un devoir d’être un passeur et de relever ce beau défi afin d’assurer la continuité en gardant en état et en modernisant régulièrement cet outil de production et sa façon de travailler. Afin qu’il puisse encore vivre longtemps et rendre mieux service à nos clients, à optimiser leur entreprise et diminuer leurs arrêts de production », souligne celui qui a pu mesurer durant le Covid que Dossot et SOREC étaient « des maillons essentiels pour la maintenance et le dépannage des industries et collectivités régionales ».