« Cela fait 25 ans que je suis à la Banque de France et je suis toujours très fière de travailler pour une entreprise qui porte des valeurs telles que l’indépendance, l’expertise, la performance durable, l’ouverture et la solidarité » tient-elle à souligner d’emblée.
Après y être entrée comme responsable du service de la comptabilité, Ophélie Besson a rempli de multiples missions au sein de cette institution. Elle en est aujourd’hui la directrice départementale de l’Aube.
Après le BAC, elle choisit de s’orienter vers des études de commerce, par goût pour les sujets économiques et pour l’organisation de la production.
Avec en poche son diplôme de l’École supérieure de commerce de Marseille, obtenu en 1996, c’est en 1998 qu’Ophélie Besson entre par concours à la Banque de France : « J’avais envie de me mettre au service de l’économie et de la société. Cette institution m’est apparue comme un endroit où je pouvais trouver ce sens à mon action ».
Si elle ne le sait pas encore, son entrée dans la vie active est le début d’un parcours qui lui permettra de découvrir l’ensemble des missions de la Banque de France, dont la stratégie monétaire, la stabilité financière, le service économique à la collectivité ou encore la pédagogie.
Pour son premier poste, au Havre, elle est responsable du service de la comptabilité. À noter qu’à cette date, les services de gestion des comptes de l’État sont encore décentralisés, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.
« Amenée à diriger une équipe de neuf personnes, j’ai alors découvert le management. C’est devenu mon mantra pour la suite de ma carrière », analyse Ophélie Besson.
Une action au service des publics
En l’an 2000, soit deux ans seulement après son embauche, c’est également au Havre qu’elle entre à la direction des services des particuliers – qui, avec ceux s’adressant aux entreprises et ceux s’adressant à l’État, font partie des services à l’économie.
Ce qui signifie qu’elle a en charge tout ce qui concerne les services concrets aux ménages les plus fragiles comme le traitement de dossiers de surendettement et de demandes de droit au compte, ainsi que la gestion des grands fichiers d’incidents de paiement.
En 2002, direction Chambéry, où elle devient responsable adjointe du service des entreprises, s’occupant d’attribuer la cotation à toutes les entreprises : « C’est l’avis de la Banque de France sur leur capacité à honorer leurs engagements financiers », explique la spécialiste.
« Cela fait 25 ans que je travaille à la Banque de France et je suis toujours très fière de travailler pour une entreprise qui porte des valeurs telles que l’indépendance, l’expertise, la performance durable, l’ouverture et la solidarité. »
Beaucoup de PME notamment bénéficient de cette cotation, qui leur est utile par exemple pour l’obtention de crédits auprès de leur banque. Ce poste sera le début d’une période assez longue, où elle travaillera pour Mâcon, puis Bourg-en-Bresse et Lyon, où elle devient responsable de service d’analyses des groupes pour toute la région Rhône-Alpes.
En 2015, à la faveur d’une promotion interne, elle passe de cadre à cadre de direction. Et devient directrice-adjointe du service des entreprises de Lyon, comptant 50 personnes. « Au niveau managérial, c’était passionnant, tout en étant toujours au service des entreprises », fait-elle valoir.
Arrivée à Troyes en avril 2021, Ophélie Besson y occupe par la même occasion son premier poste de direction d’unité. Une nomination qui va lui permettre d’adresser l’ensemble des missions de la Banque de France dans un département – la stratégie monétaire (participation à la définition de la politique monétaire, fabrication des billets de banque et gestion de la circulation de la monnaie fiduciaire, participation à la lutte contre la contrefaçon des billets…) ; la stabilité financière (supervision financière, bon fonctionnement des systèmes de paiement, sécurité des dépôts des épargnants…) ; les services à l’économie, dont la cotation des entreprises et la médiation du crédit.
Des missions auxquelles s’ajoute une activité d’inclusion sociale, visant à favoriser l’insertion des personnes en situation de fragilité économique par une participation au développement du microcrédit.
Activités gratuites au service de la société et de l’économie
« Depuis 2017, les services à l’économie comprennent une troisième activité qui est l’éducation financière des publics. Des dispositifs ludo-pédagogiques permettent de donner à chaque citoyen les bases pour que les décisions de sa vie soient prises en connaissances de cause », précise la directrice auboise.
Cette éducation financière s’adresse aux jeunes, aux travailleurs sociaux et aux créateurs d’entreprise, via un maillage de partenaires relais comme la CCI et la CMA. Le but de ces actions pédagogiques étant d’aider les citoyens à comprendre le monde économique dans lequel ils vivent.
Dans l’Aube, en 2022, une page d’histoire s’est tournée pour la Banque de France qui s’est définitivement installée dans des locaux plus fonctionnels et neufs, au 30 rue Coulommière, à Troyes. « La Banque de France évolue en s’inscrivant résolument dans son époque », souligne Ophélie Besson.
L’institution bicentenaire a vu ses missions et son organisation territoriale évoluer et son déménagement vers le nouveau pôle tertiaire de la gare de Troyes s’inscrit dans ce cadre. Les locaux historiques du boulevard Victor Hugo, que la Banque de France occupait depuis 1885 étaient devenus trop vastes et inadaptés.
Si, à Troyes, elle travaille avec une équipe plus resserrée, Ophélie Besson apprécie de s’occuper d’un panel d’activités plus large.
« C’est un département où tous les acteurs se connaissent bien. Il y a une émulation à créer. Toujours avec l’objectif d’amélioration de l’économie du département, c’est très appréciable », observe la directrice départementale de l’Aube.
Elle sait d’ores et déjà qu’elle continuera son parcours en rejoignant prochainement une autre unité pour devenir directrice régionale adjointe.