Nathalie Kastler
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Nathalie Kastler

La formation en fil rouge

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Photo de Nathalie Kastler
A la tête d’Alméa Ardennes, Nathalie Kastler entend répondre aux besoins des entreprises locales. (Crédits : PR)

Acteur majeur et incontournable de la formation en alternance dans le Grand Est, Alméa Formations Interpro vient d’embaucher une nouvelle responsable départementale en la personne de Nathalie Kastler, 57 ans. Originaire de Sedan, elle dirige dorénavant une équipe de 44 salariés et une dizaine de prestataires externes exerçant sur des thématiques spécifiques. Tous mettent leur énergie au service des apprentis, stagiaires, étudiants et demandeurs d’emplois passant leur BTS, CAP, Brevet professionnel, certification de spécialités, titre à finalité professionnelle et bac pro. Alméa Ardennes a en effet l’ambition de former de façon adaptée les artisans de demain dans 21 métiers liés à l’alimentation, l’hôtellerie, les services et l’animation. « Nos activités sont structurées autour d’un écosystème comprenant le CFA interpro, un pôle Ingénierie et Formation Continue et le Campus by Alméa, un tiers-lieu connecté de formations à distance. Actuellement, nous avons 425 apprenants en formation continue sur quatre sites ardennais : un à Sedan, un à l’AFPA de Montcy-Notre-Dame et deux à Charleville-Mézières. »

Une solide experience de terrain

Diplômée en études supérieures en économie, option comptabilité, par le biais du CNAM, Nathalie Kastler démarre sa carrière professionnelle en mars 1990 dans le giron de F.O.R.G.E. (Formation Orientation Recrutement Gestion d’Entreprise), une structure comptant trois antennes à Charleville-Mézières, Sedan et Revin et spécialisée dans les formations tertiaires. « J’y enseignais la bureautique et la comptabilité. Avant sa fermeture en 2003, j’étais devenue responsable pédagogique. » Elle intègre ensuite Aksis en tant que conseillère en insertion professionnelle et travaille durant un an à Vireux-Molhain pour la cellule de reclassement de Cellatex. Profitant de cette expertise, elle entre en 2004 au sein du cabinet Entreprendre Conseil, société dépendant de l’UIMM, où elle devient consultante des cellules de reclassement de deux entreprises : la Société Ardennaise d’Usinage à Warcq et la fonderie Grandry qui fabriquait à Charleville-Mézières des pièces de robinetterie et du matériel de travaux publics. « En parallèle de cette mission, comme Entreprendre Conseil avait été le lauréat d’un marché départemental, j’ai dû, avec un autre collègue, remplir le même rôle en apportant notre soutien aux licenciés économiques de tous les secteurs ardennais. Soit un portefeuille de 150 personnes que nous accompagnions dès qu’ils recevaient leur notification de licenciement économique en les aidant dans leurs démarches et dans leurs recherches jusqu’au retour à l’emploi ou en leur trouvant des formations répondant à leur profil ».

Ressources humaines, insertion et consulting

À cette époque, la Sedanaise oeuvre aussi comme formatrice en comptabilité à l’AFPI ( Association pour la formation professionnelle pour l’industrie) tout en jouant le rôle de conseillère en insertion professionnelle en accompagnant des demandeurs d’emploi en quête de stages. En 2010, voulant ajouter une corde à son arc, Nathalie Kastler décide de se former en ressources humaines à l’UIMM Paris afin de pouvoir, par la suite, faire du consulting en entreprise. Ce qui l’amènera, c’était son objectif, à intervenir dans ce domaine pour les entreprises métallurgiques dans leurs problématiques RH.

« Ensuite, en 2016, à la demande de Lionel Vuibert, alors délégué général de l’UIMM, j’ai assuré la direction de Social Champagne Ardenne, structure d’insertion, où j’encadrais 14 travailleurs sociaux travaillant pour les bénéficiaires du RSA. Tout en soutenant les demandeurs d’emploi désirant se remettre à niveau par une formation qualifiante ». À l’arrêt de l’accompagnement social chez Social Champagne Ardenne, Nathalie Kastler quitte pour la première fois son département en 2021 pour rejoindre la Haute-Marne et devenir directrice de site du pôle Formation UIMM de Saint-Dizier.

« En travaillant toujours entre la formation et le consulting, j’ai eu la chance de faire une carrière rêvée grâce à des opportunités et des rencontres qui m’ont permis d’avancer et d’accomplir une belle progression. »

« En travaillant toujours entre la formation et le consulting, j’ai eu la chance de faire une carrière rêvée grâce à des opportunités et des rencontres qui m’ont permis d’avancer et d’accomplir une belle progression en effectuant ce que je voulais faire en grande autonomie ». À la tête d’Alméa Ardennes depuis le 13 octobre 2025, Nathalie Kastler entend désormais répondre aux besoins des entreprises locales, développer la filière photovoltaïque entamée il y a quelques mois dans les locaux de l’AFPA à Montcy-Notre-Dame et maintenir l’apprentissage à un haut niveau malgré un contexte de plus en plus difficile en raison de la baisse des prises en charge des opérateurs de compétence agréés (OPCO). « Mais il y a un beau challenge à relever avec cet outil ». Depuis 2024, Almea a aussi ajouté une formation supplémentaire et innovante à son large panel « liée aux métiers de l’eau, à Sedan, dans les locaux de Véolia où ont été créés des plateaux techniques pour accueillir de futurs techniciens d’exploitation pour le traitement des eaux. Nous y formons un mixte d’apprentis et d’employés de collectivités locales ».

En 2025, afin de répondre à la demande du marché, le centre ardennais a ouvert de nouvelles sections : le BP Boulanger, le BP Arts du Service Commercialisation, le CAP Production et Service en Restauration et le BP JEEPS ASEC (jeunesse, éducation populaire, sport et animation socio-éducative et culturelle). Pour faire tourner cet établissement qui propose aussi des formations sur mesure et personnalisées pour des clients privés et des entreprises ou en réponse à des appels d’offres, Alméa dispose d’un budget annuel de cinq millions d’euros.