Gaëlle Vaucher
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Gaëlle Vaucher

Du secteur bancaire et financier à la communication.

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Portrait de Gaëlle Vaucher
Gaëlle Vaucher compte obtenir en 2023 la certification Qualiopi pour ajouter une corde à son arc et pouvoir dispenser des formations. (Crédit : P. Rémy)

Revenue dans les Ardennes en 2021 après en être partie en 2007 pour vivre différentes aventures professionnelles en Angleterre, Afrique du Sud, ou encore au Luxembourg, Gaëlle Vaucher dirige aujourd’hui, à 37 ans, deux PME carolomacériennes : Solsea et Comsea, spécialisées dans des projets de communication pour des entreprises qui se veulent « pertinentes et différenciantes ». « Partant du principe que la stratégie de communication pour être efficace, doit obligatoirement répondre aux enjeux de l’entreprise, notre démarche repose sur une approche « business ». Nous analysons ainsi les marchés, les objectifs et les besoins. En connaissant mieux l’ADN des entreprises, nous construisons ainsi, une image qui leur ressemble », indique la native de Sedan.

Ses services vont de la création de sites web à la rédaction de textes en passant par la charte graphique, les relations presse, l’animation de réseaux sociaux, le marketing (newsletter, outils d’aide à la vente), l’événementiel (lancement de produit, inauguration, salon, team building et soirées clients). Solsea et Comsea ont reçu un excellent accueil puisqu’une soixantaine de clients fait confiance à l’expérimentée Gaëlle Vaucher.

DéBUT DANS LE SECTEUR BANCAIRE

Fille d’une secrétaire et d’un gérant de magasin de matériaux de construction, Gaëlle a vécu sa jeunesse à Bazeilles, été collégienne à Douzy, lycéenne à Charleville-Mézières, où elle sera lauréate du concours de la Résistance, avant d’entamer un cursus universitaire à Reims en 2007. Elle y suit brièvement des études d’histoire « avant de s’apercevoir que la faculté manquait d’interactions et n’était pas faite pour elle ». Elle s’oriente alors vers un DUT techniques de commercialisation et entame un apprentissage en milieu bancaire par le biais du Crédit Agricole. Deux ans en alternance au guichet de l’agence de Sedan tout en terminant major de sa promotion à l’IUT et autant comme conseillère pour les particuliers au point central de Charleville-Mézières en devenant, à l’âge de 22 ans, diplômée et major de sa promotion en licence professionnelle banque finance assurance. Désireuse de se familiariser avec la langue anglaise, Gaëlle part en 2007 en Angleterre. « J’ai alors profité du programme Leonardo da Vinci, ouvrant à des jeunes champardennais la possibilité de partir quelques mois à l’étranger avec une école de langues financée durant trois semaines. A Portsmouth, j’ai aussi travaillé pour une société de coffrets-cadeaux ».

« Dans les Ardennes, il y a beaucoup à faire pour assurer la promotion du savoir-faire des entreprises. Il y a là un beau vivier à valoriser. Les perspectives y sont intéressantes. »

Ayant passé, en avril 2008, le concours d’entrée à Sup de Co Reims, elle repasse en alternance par la case bancaire, de 2009 à 2011, via Reims Management School et le Crédit Agricole sur un poste à la banque privée. Tout en mettant le cap, en 2010, vers l’Afrique du Sud pour un semestre d’études. « Six mois vraiment magiques où en arrivant à l’université de Stellenbosch en Afrique du Sud pour y suivre des cours de marketing et finances et dans un pays en pleine ébullition car il organisait alors la Coupe du Monde de football, j’ai pu découvrir une autre culture, visiter le parc Kruger et le cap de Bonne-Espérance et aussi les pays voisins comme le Mozambique, le Lesotho et la Namibie. » De retour en France, elle achève ses études par un stage à Paris au sein de la filiale de la Société Générale, Lyxor, et débute sa vie active chez Sogessur, où elle complète son parcours personnel comme chargée de la communication corporate et interne.

EXPATRIéE SIX ANS AU LUXEMBOURG

En juillet 2012, Gaëlle intègre un poste à la Banque privée Edmond de Rothschild au Luxembourg. Elle y déploie le nouvel Intranet du groupe et assure le rédactionnel de nombreuses brochures. « Le Grand-Duché présentait l’avantage d’être proche des Ardennes. C’était aussi un univers très dépaysant, présentant la particularité de compter 180 nationalités différentes. Une ouverture d’esprit plutôt sympa. Chez Rothschild, durant un an, j’ai appris une façon de communiquer plus sobre et des codes comportementaux différents tout en ayant la possibilité de mieux connaître Lisbonne, Madrid et Milan lors de voyages dans les succursales du groupe ». En 2013, nouveau changement : Gaëlle Vaucher rejoint Confluence, une société américaine basée à Pittsburgh et San Francisco, désireuse de se développer en Europe et venant d’ouvrir un bureau au Luxembourg. « Je me suis occupée du marketing et de la communication pour l’Europe tout en m’initiant à la façon de faire anglo-saxonne. J’allais voir ma chef tous les trimestres aux Etats-Unis, me déplaçais une semaine par mois à Londres tout en travaillant avec six heures de décalage ».

À partir de 2015, toujours au Luxembourg, elle passe trois ans à la Royal Bank of Canada en tant que responsable marketing et RSE pour l’Europe continentale. « Un gros melting-pot de 1 300 personnes issues de 75 pays. À cette occasion, j’ai mis en place la manifestation solidaire « RBC race for the kids » avec le cycliste Andy Schleck comme parrain ». Enfin, en 2018, elle rentre dans les Ardennes pour créer sa première société, Solsea, qui accompagne les entrepreneurs dans leur stratégie et la gestion de projets. Une activité qu’elle… met en sommeil trois ans pour partir en Bretagne. À la demande de l’Ardennaise Anne-Sophie Robin, elle entre au comité de direction de Bouchers Services pour gérer les activités transverses du groupe agroalimentaire et créer un département marketing/communication.

Une ultime parenthèse avant de revenir définitivement, cette fois, à Charleville-Mézières où elle lance une seconde activité, baptisée Comsea et basée à la pépinière d’entreprises. Une nouvelle et énième aventure pour cette femme qui, entre 2010 et 2021, aura visité 35 pays. « Dans les Ardennes, il y a beaucoup à faire pour assurer la promotion du savoir-faire des entreprises. Il y a là un beau vivier à valoriser. Les perspectives y sont intéressantes ».