Abdeslem Chaouchi
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Abdeslem Chaouchi

Entrepreneur engagé.

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À 29 ans, Abdeslem Chaouchi, est déjà doté d’une enrichissante expérience professionnelle. (Crédit : DR)

Abdeslem Chaouchi a grandi à Bogny-sur-Meuse jusqu’à ses 15 ans. « J’ai connu une jeunesse qu’on peut qualifier de classique. Après avoir été élève au collège local, j’ai poursuivi un cursus scolaire au lycée Monge. Parallèlement à cela, j’ai pratiqué le football, le karaté et la course à pied ». Ses performances sportives l’amènent à passer le Brevet d’aptitudes aux fonctions d’animateur au CLIP de Moraypré, à Haybes.

« Une grande chance » car cela lui permet par la suite d’encadrer des groupes de jeunes de 3 à 17 ans. « À l’occasion de ces missions, j’ai acquis de l’expérience et des compétences utiles pour la suite de ma carrière. »

Carrière de commercial dans le milieu sportif

Après avoir obtenu un bac en économie en 2013 et pensé s’orienter vers le journalisme sportif, il opte finalement pour l’IUT de Troyes et une filière technique de commercialisation. « C’est la première grande décision que j’ai prise. Celle qui m’a permis de devenir ce que je suis aujourd’hui après avoir pas mal bourlingué dans diverses structures commerciales. » À 19 ans, il effectue ainsi un séjour de six mois à Montréal au cours duquel il conjugue sport, études et management, « ce qui a beaucoup changé ma vision des choses ».

Lorsqu’il revient en France, en 2015, il concentre totalement son énergie sur la validation de ses diplômes mais continue néanmoins de travailler, grâce à un contrat étudiant en centre d’appel pour Maximo. « Grâce à ce statut particulier, je prospectais de nouveaux clients. À travers cette activité, j’ai encore développé mes compétences commerciales en étant bien formé ». Ayant sans cesse travaillé de 17 à 23 ans pour, entre autres, Celio, une agence immobilière ou une entreprise d’import-export, l’Ardennais finit son parcours estudiantin en passant par le club de handball de Bogny-sur-Meuse. « Cela m’a permis de revenir dans les Ardennes en juillet 2019, pour un stage de six mois, avec comme challenge de développer le club dans des secteurs comme la communication, la recherche de partenariats, la logistique et l’évènementiel. Voire même à le restructurer. Les dirigeants m’ont laissé carte blanche pour relever ce challenge avec une totale liberté d’entreprendre. Ce club était une grande famille où j’ai beaucoup appris. Et j’ai été content de travailler ainsi pour mon territoire de jeunesse. »

« On voulait un nom qui représente le changement. Nous en avions plusieurs en tête comme « parenthèse », « interlude », « intermède »... Finalement, nous avons opté pour Mü qui symbolisait le mieux l’idée d’évolution. »

Titulaire du double master management du sport, ingénierie et santé en septembre 2018, Abdeslem Chaouchi est contacté par Jo Prestia, le président de la Fédération sportive de sports de combats pieds-poings regroupant la boxe thaïlandaise muay-thai et le kick boxing. « En télé-travaillant et en me rendant régulièrement au siège parisien ainsi que sur des évènements à l’étranger (championnats d’Europe et du Monde), j’ai connu une dizaine de pays. Je devais contribuer à l’essor de la discipline, restructurer le fonctionnement de la fédération et encadrer les délégations lors de leur arrivée sur les lieux de compétition. J’étais un peu le couteau suisse de cette fédération qui comptait une dizaine de milliers de licenciés, 400 clubs principalement situés en Ile-de-France. »

Président de la JCE en Ardennes

En février 2020, Abdeslem Chaouchi devient professeur d’économie-gestion au lycée Monge, là où il fut élève. « J’ai alors croisé d’anciens profs qui sont devenus mes collègues. » Il rejoint aussi la Jeune Chambre Economique en Ardennes dont il devient le président en 2023, succédant à Grégory Colombo. Il y organise de nombreuses actions sur le territoire (dont le World Clean Up Day). Il s’investit aussi dans la vie associative en étant parrain à la Mission Locale et mentor chez « Nos Quartiers ont des Talents ».

Ce rôle de guide enrichit encore son parcours professionnel. À cette même époque, il souhaite se servir de sa précédente trajectoire et éprouve le besoin d’en faire plus en devenant un « entrepreneur engagé ».

« Après une période intense d’idéation pour arriver à un produit minimum viable », il lance, en 2022, sa start-up avec une vision très axée RSE et dédiée à la santé au travail. Elle intègre le bien-être comme un pilier essentiel de la productivité et de l’épanouissement en milieu professionnel.

« Au début, je voulais mettre en relation des coaches sportifs avec le monde de l’entreprise et des collectivités mais après réflexion, ce projet a pivoté. Après une phase de recherche et développement (étude de marchés, enquête terrain, veille…), nous avons changé de cap pour imaginer une application proposant des programmes vidéos de prévention et de sensibilisation à la santé physique et mentale au travail. »

Après douze semaines de start-up class, Mü a intégré Rimbaud Tech en août 2022 avec une première recrue, un alternant en maintenance informatique. Pourquoi Mü ? « On voulait un nom qui représente le changement. Nous avions plusieurs noms en tête comme « parenthèse », « interlude »,
« intermède » et on a opté pour Mü qui symbolisait mieux l’idée d’évolution. C’était aussi plus facile à retenir »
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Le 29 février 2024, Abdeslem Chaouchi, lance une application qui permet aux entreprises de mettre en place des programmes santé, sport et QVT, adaptés et personnalisés, et d’en mesurer les effets bénéfiques. « Cette application a été conçue pour améliorer significativement la qualité de vie des salariés tout en optimisant la performance des entreprises. Grâce à une combinaison unique de technologies avancées et d’expertises en santé, Mü, en proposant des programmes flexibles, se positionne comme la solution pour répondre aux enjeux contemporains du bien-être au travail. C’est une révolution dans la manière de concevoir le bien-être en entreprise », assure son fondateur.

Abdeslem Chaouchi souligne également que son concept a des impacts positifs sur « la motivation des salariés, la réduction de l’absentéisme et des arrêts de travail et la mise en place d’un environnement de travail plus sain. » Mü travaille pour des PME, TPE et associations du Grand Est et signe des partenariats avec des communautés de communes et des entreprises du tertiaire.
Abdeslem Chaouchi a pu aller chercher des financements, obtenir des prêts d’honneur en étant le seul candidat ardennais à devenir en 2023 lauréat du prix « French Tech Tremplin ».