Année blanche en 2026
Fiscal. Le premier ministre a présenté les orientations du budget 2026 en vue d’économiser 43,8 milliards d’euros.

La mesure la plus importante serait l’absence d’indexation du barème de l’impôt sur le revenu, des prestations sociales, des retraites et des salaires des fonctionnaires. La mesure permettrait d’économiser 7 milliards d’euros, avec une inflation estimée à 1,1 %.
En matière d’impôt sur le revenu, le gel du barème, des seuils et limites, permettrait d’économiser 1,2 milliard d’euros. Le gel revient à une augmentation d’impôt pour les contribuables passant à une tranche supérieure.
Les contribuables les plus fortunés seraient par ailleurs soumis à une « contribution de solidarité » qui devrait rapporter 2 milliards d’euros. Elle pourrait se calquer sur la contribution sur les plus hauts revenus (CDHR) instituée en 2025 et qui garantit un niveau minimum d’imposition de 20 % au-delà de 250 000 euros de revenu (pour une personne seule).
L’année blanche ferait essentiellement porter l’effort sur les retraités (3,7 milliards d’euros), les allocataires de prestations sociales (800 millions d’euros) et les demandeurs d’emplois (400 millions d’euros).
Les retraités pourraient aussi subir la suppression de l’abattement de 10 % pour frais professionnels, remplacé par un forfait de 2 000 euros. Ce forfait serait supérieur aux 10 % pour les retraités les plus modestes, ne pénaliserait pas lourdement les revenus moyens et mettrait surtout à contribution les ménages plus plus aisés. La mesure permettrait d’économiser 5 milliards d’euros.