Vivien David prend ses fonctions au Conseil Constitutionnel
Justice. À 47 ans, le président du Tribunal judiciaire de Charleville rejoint une juridiction majeure de la République : le Conseil Constitutionnel et son service juridique.
Lors de la récente rentrée solennelle du Tribunal judiciaire de Charleville-Mézières, le président de cette juridiction, Vivien David, a profité de la nomination de nouveaux magistrats pour annoncer officiellement son départ pour de nouvelles fonctions.
À 47 ans, l’intéressé rejoint alors « une juridiction très importante pour notre République qui a retenu ma candidature : le Conseil Constitutionnel et son service juridique ». Ce sera pour Vivien David une autre façon d’être un artisan des droits et libertés au plus près des enjeux constitutionnels avec « la conviction que mon expérience ardennaise pourra être utile à ce nouveau poste en prenant en considération les enjeux de terrain concrets de nos concitoyens ». En l’espace de six ans à la tête de la juridiction carolomacérienne, Vivien David peut se flatter d’un dense bilan.
« Durant cette large période au cours de laquelle on a été amené à affronter des moments complexes (crise sanitaire et mouvement des gilets jaunes avec un sous-effectif sans précédent), nous avons néanmoins réussi, grâce à la force collective du tribunal mais aussi à la richesse particulière du territoire, à mener à bien un certain nombre de projets majeurs pour permettre à cette juridiction de changer de visage ».
Listons ceux-ci : la réorganisation complète du tribunal en pôles de compétence sur quatre sites géographiques identifiés et consacrés au civil, au pénal, aux familles et à l’économie-sociale « Cela a permis une meilleure cohérence et tout en permettant aux justiciables de trouver facilement son juge lorsqu’il a recours à la justice ».
Autres aménagements notoires : le développement du maillage territorial pour l’accès aux droits avec la création de sept points de justice complémentaires, d’un salon de médiations, de bornes de téléconsultations et, en dernier lieu, d’un site internet, entièrement refondu en s’appuyant sur l’agence locale de communication digitale, Un zéro un. « Cela nous permet, aujourd’hui, d’avoir une sorte de doctolib judiciaire unique à l’échelon national qui permet à la fois d’orienter le justiciable, de l’informer et de lui permettre de prendre rendez-vous en ligne avec une fonctionnalité de web consultation ».
Ce n’est pas sans émotion que Vivien David quitte les Ardennes, « un territoire attachant à bien des égards et auquel je suis fortement attaché. Il est riche de son patrimoine, de sa nature, de ses personnes et du bien vivre ensemble. Les Ardennes que je considère comme une terre d’adoption ont plein de motifs de fiertés ». Peut-être reviendra-t-il dans les Ardennes pour l’inauguration d’ici quelques semaines de l’esplanade du Palais de Justice qui portera désormais le nom de Robert-
Badinter…