Hommes et chiffres

Un restaurateur affiche sur Facebook des clients partis sans payer

Restauration. Excédé par les impayés de clients indélicats, un restaurateur de Saint-Quentin a (peut-être) trouvé la parade. Il a affiché sur sa page Facebook un groupe de 8 clients qui avait déguerpi au moment de payer l’addition. Il se voit, comme nombre de ses collègues, contraint de lutter contre le phénomène du « resto basket ».

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Un restaurateur affiche sur Facebook des clients partis sans payer
(Crédit : Pixabay)

« Hier soir, ces huit personnes au caractère moral douteux, qui se sont octroyé le droit de partir sans payer, ont, hélas pour elles, été filmées et prises en photos par nos systèmes de surveillance ». Avec le message du patron du Golden Pub, une photo, elle aussi diffusée sur Facebook, où l’on voit 8 personnes en train de boire et manger à une table de l’établissement.

Le restaurateur a toutefois masqué leurs visages… avec des émojis figurant un étron souriant. Cela fait partie de sa stratégie. Il vilipende ces clients indélicats, sans les dénoncer nommément. En même temps, il les avertit : « Nous laissons à ces sympathiques individus (qui pensent qu’on travaille tous pour rien et qu’on peut se faire plaisir avec le labeur des autres) deux jours afin de venir régler leur grosse ardoise. » Faute de quoi, menace-t-il, les visages que l’on « voir clairement sous les petits cacas » seront dévoilés.

Le « resto basket »

Le patron du Golden Pub en a profité pour stigmatiser le « resto basket », une plaie pour les restaurants. Il consiste à s’enfuir au moment de passer à la caisse. Il donne un aspect de défi ludique à ce qui est un vol pur et simple, pénalement sanctionné sous le nom de grivèlerie. « Le resto basket n’est pas quelque chose de cool, ni de marrant, explique le restaurateur. Comme tout vol, vous mettez des personnes en galère par votre égoïsme. »

Pour finir, il disait avoir peu d’espoir d’être payé par les voleurs. Il n’a pas voulu se lancer dans un « lynchage public » en divulguant leurs visages ou leurs identités. Mais il a partagé la photo avec ses collègues, qui ont identifié une bande coutumière du fait. Une plainte a aussi été déposée et, compte tenu de la médiatisation de l’affaire et des multiples récidives, il n’est pas impossible que la police mette un point d’honneur à les appréhender.