Les maires de la Marne anticipent les risques
Collectivités. Les maires sont bien souvent les premiers interlocuteurs en cas de sinistres sur leur commune. Mais pour bien réagir, encore faut-il être bien formés.

Les maires sont bien souvent les premiers interlocuteurs en cas de sinistres sur leur commune. Mais pour bien réagir, encore faut-il être bien formés. C’est notamment ce à quoi s’attelle l’Association des Maires de la Marne, lors des journées dédiées à la prévention des risques. La dernière en date proposait un format inédit, avec la matinée, un temps pédagogique sur les enjeux et la rédaction d’un Plan communal de sauvegarde (PCS) et l’après-midi, une mise en situation avec un exercice de gestion de crise fictif.
Animée par l’EPI Seine de l’EPTB (les Établissements Publics Territoriaux de Bassin) Seine Grand lacs, cette session abordait la préoccupation majeure de protection des services et des biens, avec dans un premier temps, des informations pratiques, puis une mise en conditions réelles. « C’est important de prendre conscience des mécanismes de gestion de crise et de se tester en situation. Il faut le vivre pour s’imaginer tous les enjeux », soulève Emmanuel Collin, Maire de Cormicy. « C’est toute l’importance de la formation pratique, au-delà du théorique », insiste Karine Rolland, directrice de l’Association qui avait invité plusieurs maires de communes touchées par des grandes situations de crises (prise d’otage, inondations, accidents mortels) à témoigner au mois d’octobre dernier, à Châlons-en-Champagne.
Importance d’établir une procédure d’urgence
Ainsi, pendant 1h30, la douzaine d’élus présents a répondu à des appels fictifs impliquant des situations de crises qu’il fallait résoudre et permettant d’appliquer ce qui avait été vu dans la matinée. Cela a aussi permis à certains élus de prendre conscience que les appels au SDIS ne peuvent pas être la solution à tous les problèmes rencontrés. « Le jour où il y a une grosse urgence, le SDIS ne pourra pas tout gérer. Tant que l’on n’est pas sur du secours ou de la sauvegarde, c’est au maire de gérer. Ce qui est important, c’est aussi d’identifier ce qu’il est capable de faire sans laisser le moindre flou », insiste Janique Valy, coordinatrice de la cellule d’accompagnement l’EPTB Seine Grands Lacs qui rappelle l’existence de la réserve communale de sécurité civile. « Ce sont des bénévoles mais il faut garder à l’esprit, qu’en temps de crise, ils ne seront pas forcément disponibles. » D’où l’importance de rédiger un PCS, prise de conscience principale de cette journée.