Hommes et chiffres

Le projet « Gravity Waves » bientôt certifié

Santé. Fondée en 2018, la start-up Bodyfeed ardennaise entre désormais dans la phase commerciale et industrielle de son dispositif « Gravity Waves ».

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Photo de l'équipe de Bodyfeed
L’équipe de Bodyfeed a pour objectif de commercialiser 5 000 tables dans les 5 prochaines années. (Crédit : PR)

Créé par le chiropracteur Antoine Bouchet, il repose sur une table de décompression neuro-vertébrale, vibrante, connectée et non invasive.

« Ce dispositif médical utilise la déclivité afin de générer une décompression vertébrale douce et non forcée, limitée par le corps. Au contraire des procédés traditionnels, cet équipement à travers son application numérique s’adapte aux courbes de chacun. Il utilise aussi des fréquences vibratoires mesurées, qui courent le long du corps. Il permet d’établir des programmes de soins personnalisés aux besoins de chacun avec l’utilisation des datas pour optimiser les résultats », explique son créateur.

Toute la partie mécanique de la machine a été réalisée à Hautes-Rivières par les établissements Badré-Bourgeois, PME spécialisée dans la mécano-soudure, la découpe laser et l’usinage. L’agence « Un Zéro Un », installée à Charleville -Mézières, s’est occupée de la partie informatique.

Brevetée en Europe et aux Etats-Unis, lauréate de Bio Valley France, admise au programme d’investissement d’avenir Bpifrance et récompensée aux Tremplins de la e-santé en 2021, « Gravity Waves » prévient et soigne les troubles musculo-squelettiques (T.M.S.) et les lombalgies. Dès le mois de mars elle sera disponible chez des professionnels de santé (kinésithérapeutes, centres de réadaptation et de rééducation, CHRU de Nancy, Service de rhumatologie de l’Hôpital Manchester de Charleville-Mézières) et dans l’entreprise Ceva Technologies à Vrigne-aux-Bois. Là, une étude sera menée avec la participation de la médecine du travail et dans le cadre de la prévention par un ergonome sur le bien-être et la santé au travail.

Après cinq ans de recherches, développement d’essais et d’expérimentations afin de parfaire cet outil thérapeutique avant le lancement des prototypes et des modèles originaux, le projet « Gravity Waves », soutenu par Bpifrance (460 000 euros) et la Région Grand Est (100 000 euros), est en passe d’obtenir la certification médicale premier niveau début 2024. « Pour nous, c’est un gros soulagement car le processus initial a été très long », souligne Antoine Bouchet et l’équipe qui l’entoure (sa fille Charlotte, directrice générale, Benoît Bonnomet, chef de projet, et Isabelle Gaffar, ingénieure réglementaire). « L’objectif est de commercialiser plus de 5 000 tables dans les cinq prochaines années », précise celui qui souhaite aussi implanter un atelier de montage dans les Ardennes pouvant aboutir à la création d’une quarantaine d’emplois.