Le Luchrone et ses mécènes
Artisanat. En 1989, l’association de mécénat d’entreprise Prisme offrait à la ville de Reims le Luchrone, œuvre futuriste de l’artiste Alain Le Boucher.
Cet « œuf », ainsi que l’ont familièrement baptisé les Rémois, ses 324 ampoules et son cerveau électronique, a longtemps brillé sur la place de la République, avant de tomber en panne en 2009.
Arnaud Robinet rappelait que la restauration du Luchrone avait été l’une des premières décisions de son premier mandat, en 2014, « tant la disparition de l’œuf suscitait d’émotion ». Il faudra encore attendre deux ans pour que ce projet de restauration prenne corps, en 2016, avec le concours fidèle de Prisme et d’une trentaine de mécènes.
C’est ainsi que le Luchrone, sous l’œil attentif de son créateur, a retrouvé une seconde jeunesse dans les ateliers du lycée Saint-Jean-Baptiste de la Salle, « seul établissement de la région disposant des compétences technologiques et humaines pour relever ce challenge », comme le soulignait le maire à l’occasion d’une cérémonie en l’Hôtel de Ville, destinée à remercier tous les protagonistes - et, bien sûr, les mécènes, dont votre hebdomadaire est fier de faire partie - ayant contribué à la renaissance du Luchrone.
Quelque 110 000 €, tant en espèces sonnantes et trébuchantes qu’en apport d’industrie, ont été nécessaires pour mener à bien l’opération.
En 2019, le Luchrone était installé dans le Parc des Arènes Sud, où il poursuit sa… carrière d’emblème de la ville. Quatre ans plus tard (« enfin ! », s’écriait Arnaud Robinet), il était temps de réunir ses bienfaiteurs pour rendre hommage à leur engagement.
Le maire en profitait pour rappeler l’importance du mécénat d’entreprise dans la préservation du patrimoine rémois, se projetant déjà dans les réflexions menées autour de l’aménagement de la Voie des Sacres, avec notamment la rénovation de la Pierre d’Heures, place des Loges-Coquault (ou place des Six-Cadrans). Il est clair que la Ville de Reims et ses mécènes ont encore bien des choses à accomplir ensemble !