Le Grand Est et Reims candidats au Tour de France
Sport. Pas besoin d’être un connaisseur du Tour de France ou un amateur chevronné de cyclisme pour se souvenir du Tour 2019 et de ces magnifiques images de Julian Alaphilippe s’échappant seul lors de la 3e étape pour aller décrocher une victoire et enfiler le maillot jaune dans la foulée.
Pas besoin d’être un connaisseur du Tour de France ou un amateur chevronné de cyclisme pour se souvenir du Tour 2019 et de ces magnifiques images de Julian Alaphilippe s’échappant seul lors de la 3e étape pour aller décrocher une victoire et enfiler le maillot jaune dans la foulée. Parti dans la côte de Mutigny, à 15 km de l’arrivée, le coureur français donnait alors un superbe coup de projecteur sur la Champagne en surclassant le peloton dans le vignoble pour finir en beauté sur les hauteurs d’Epernay.
Six ans plus tard, ni Franck Leroy, Président de la Région Grand Est (il était alors maire d’Epernay), ni Arnaud Robinet, maire de Reims et Président du Grand Reims, n’ont effacé leurs souvenirs de cette journée. Et c’est pour permettre à la région de vivre à nouveau de tels moments que les deux élus ont remis conjointement la candidature de la Ville de Reims et de la Région Grand Est pour accueillir le Grand Départ du Tour de France 2028 dans les mains de Christian Prudhomme, Directeur du Tour de France. Une remise symbolique au pied de la Cathédrale pour - s’il en était encore besoin - tenter de, convaincre un peu plus le Directeur de la Grande Boucle qui n’a pas non plus oublié 2019 et s’est même déclaré séduit par les atouts sportifs et télévisuels des paysages de la montagne de Reims.
Des retombées considérables
Alors que le Tour partira de Barcelone en 2026 et d’Edimbourg en 2027, les deux élus aimeraient faire revenir le Grand Départ dans l’Hexagone en 2028. Ils devront rivaliser avec le Grand Duché du Luxembourg qui s’est lui aussi positionné sur l’exercice 2028 il y a quelques semaines. Si elle était retenue, la candidature du Grand Est et de Reims aurait un coût, que Franck Leroy estime à environ 4 M€. Un chiffre à affiner mais qui s’appuie sur les récents exemples des villes de Brest et de Lille. « Recevoir le Tour représente des retombées économiques et touristiques considérables », souligne le président du Grand Est. Avec près de 3,5 milliards de téléspectateurs, le Tour de France est en effet la troisième épreuve la plus regardée derrière les JO et la Coupe du Monde de football. « Il ne s’agit pas d’accueillir une seule étape mais le Grand Départ, ce qui signifie que plusieurs étapes se dérouleront dans la région sur trois ou quatre jours », précise Arnaud Robinet.
Selon les calculs des villes concernées ces dernières années, les retombées sont comprises dans une fourchette estimée entre 8 et 13 euros pour chaque euro investi.