Hommes et chiffres

Le Fonds d’action du CHU en soutien à de nombreux projets

Développement. Chaque année, le Fonds d’Action du CHU de Reims organise un appel à projets dans les différents services de l’établissement avec comme objectif d’accompagner la réalisation du projet en le finançant totalement ou en partie, selon le montant.

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L’équipe qui a porté le projet arrivé en tête : Mélanie Porchedda, docteur au service de néonatologie de Reims, Amandine Fauré, psychologue clinicienne et Héléna Saoudi-Reviron, Cadre de Santé. (Crédit : ND)

« La structure de mécénat du CHU a pour objectif d’accompagner les projets qui sont portés par les équipes et qui visent soit à favoriser l’innovation médicale ou la recherche médicale, soit à favoriser et à améliorer les conditions d’accueil des patients ou les initiatives culturelles », précise Christine Carosio, Responsable mécénat. Cette année, dix projets ont été présentés et six ont été choisis par le comité de sélection. Le premier était porté par le service de chirurgie pédiatrique pour investir dans une machine de « neuronavigation », permettant d’assister le neurochirurgien pendant ses interventions et dont le coût est de 178 000 €.

Le second projet provenait du pôle Ephad afin de se doter d’un « lit de flottaison », « appareil de bien-être qui permet à l’utilisateur de relâcher profondément les muscles et de réduire les troubles du sommeil notamment » (44 150 €). L’achat d’une caméra permettant d’explorer les dysfonctionnements respiratoires (56 090 €) était appelé des vœux de l’équipe du Pôle Autonomie et Santé tout comme l’acquisition d’un dispositif médical de stimulation mécanique afin de favoriser la cicatrisation des tissus, notamment pour les grands brûlés. Coût : 37 890 €. L’image de soi était au cœur du projet porté par la Maison de la Santé à destination des femmes atteintes d’un cancer. Du mobilier, des accessoires ainsi que la réfection du local d’accueil étaient estimés à 6 350 €. Mais le projet qui a finalement été sélectionné par le public venu écouter toutes les présentations – via un sondage en temps réel – était celui soutenu par le Pôle Femme-Parents-Enfant. Il consiste à investir dans des fauteuils spécialisés pour effectuer du « peau à peau ».

« Ce projet est né lors d’un transfert de patients, d’une famille qui venait de l’hôpital de Caen. La réflexion a été de dire que le type de siège que nous avions à Reims pour effectuer le peau à peau avec le nouveau-né n’était pas totalement adapté à la position qu’ils recherchaient. C’est pourquoi nous avons pris contact avec le CHU de Caen, pour connaître le matériel dont ils disposaient. Et après échange, nous avons décidé, nous aussi de nous en doter », explique Mélanie Porchedda, docteur au service de néonatologie de Reims. « Le seul hic, c’est que le matériel n’est pas référencé dans le catalogue du service des achats du CHU. Étant donné que c’est une commande extérieure, nous avons besoin de fonds », précise Héléna Saoudi-Reviron, Cadre de Santé. Le coût de l’équipement s’élève à 4 699€ pour la dotation de neuf fauteuils supplémentaires apportant des « postures physiologiques adaptées ». « Le service de réanimation néonatale accueille des nouveau-nés prématurés parfois porteurs d’une maladie comme la cardiopathie et souvent, fortement médicalisés. Pour permettre aux enfants de vivre un environnement le plus proche possible de celui in-utero, il est nécessaire de leur proposer un temps de proximité physique et affective avec leurs parents », insiste pour sa part Amandine Fauré, psychologue clinicienne.

Déduction d’impôts

Cette année, la somme de 10 000 € allouée dépasse le montant du projet lauréat. Le solde restant de la dotation a donc été attribué au projet arrivé en seconde position du vote de l’assemblée, à savoir celui de la neurochirurgie pédiatrique : « La technologie au service des jeunes patient ». Le Fonds d’action du CHU fonctionne exclusivement sur le mécénat. En 2023, les dons avoisinaient les 280 000€. Cette année, en 2024, les mécènes ont été généreux, car le montant récolté est proche des 400 000€. « Le Fonds d’action est une société reconnue d’utilité publique et permet des déductions d’impôts à hauteur de 66 % du montant du don pour les particuliers et 60 % pour les entreprises. Grâce à cela, nous avons pu réaliser 23 projets en 2023 et cette année, on espère faire encore mieux ! », fait savoir Christine Carosio.