La Sodeleg, leader des oignons déshydratés s’agrandit à Laon
Alimentation. La Sodeleg se déploie sur la zone d’activité du Griffon à Laon. Elle y construit un bâtiment de 3 800 m², pour y installer son activité de production de bulbilles, en amont de celle d’oignons.
Cette entreprise, n°1 en Europe des oignons déshydratés, utilise pas moins de 80 000 tonnes d’oignons frais par an. Pour assurer ses fournitures, la Sodeleg, en contrat avec des agriculteurs, a planté plus de 2 000 hectares.
40 ans de croissance
Pour aller plus loin dans la sécurisation et la qualité de ses approvisionnements, elle va fournir elle-même aux planteurs des bulbilles idoines. Celles-ci, venues de l’Aube, séchées, nettoyées, triées, calibrées et stockées dans le nouvel établissement. De là, elles seront livrées aux agriculteurs dans l’Aisne et les départements limitrophes, dans un rayon de 100 km autour de Laon.
La Sodeleg a été créée en 1984 à Athies-sous-Laon. L’outil de production se modernise et les marchés internationaux s’ouvrent progressivement. En 2001, elle intègre le groupe picard Alliance, qui lui apporte les moyens de son développement et soutient son programme « Développement durable ». Elle fournit les grands industriels de l’agro-alimentaire, comme Maggi (groupe Nestlé) et son concurrent Knorr (groupe Unilever), ou encore Liebig et Bonduelle…
Les trois quart de sa production partent à l’exportation, dans toute l’Europe, mais aussi au Japon, en Asie du Sud-Est ou en Afrique. La Sodeleg réalise un chiffre d’affaires de 25 millions d’euros et emploie environ 85 salariés permanents. Presque autant de saisonniers les renforcent au moment de la récolte et pendant la campagne de production d’oignons déshydratés, qui dure de mi-juillet à mi-décembre. Dans ce secteur la demande est croissante. La Sodeleg recherche constamment de nouveaux producteurs dans la région avec qui passer contrat. Celui-ci comprend la fourniture des bulbilles (pour oignons jaunes).
Le séchage sera notamment plus performant et l’ensemble fournira 3 500 tonnes de bulbilles par an. Le nouvel établissement va donc permettre à l’entreprise de maîtriser davantage ses approvisionnements tributaires des aléas climatiques mais aussi des tensions du marché. L’investissement immobilier représente près de 2 M€ et bénéficie d’une subvention de 10 % de la communauté Pays de Laon. Au final, la facture devrait grimper à 6 M€, mais cela comprend le déménagement du centre de recherche et développement de Dijon à Laon. Dans l’immédiat une dizaine de nouveaux emplois verra le jour, mais ils seront bien davantage à terme.