Hommes et chiffres

La Safer accompagne les jeunes installés

Territoire. « Le renouvellement des générations reste notre priorité », avance Thierry Bussy, président de la Safer Grand Est.

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Photo des agriculteurs, viticulteurs avec Vivian Notelet, Stéphane Martin et Thierry Bussy
Les agriculteurs et viticulteurs installés en 2023, entourés par les équipes qui accompagnent les dossiers au quotidien et leurs dirigeants, Vivian Notelet, Chef de service Marne, Stéphane Martin, directeur général et Thierry Bussy, président de la Safer Grand Est. (Crédit : B.B.)

Les Société d’aménagement foncier et rural ont en effet pour missions de dynamiser l’agriculture et la forêt, d’accompagner le développement local, de participer à la protection de l’environnement et d’assurer la transparence du marché foncier rural.

Pour mener à bien ce renouvellement des générations, les équipes de la Safer Grand Est veillent à attribuer une partie du foncier disponible à des jeunes agriculteurs, en priorité dans le cadre d’installations à titre principal. « L’installation c’est un travail collectif que nous menons car nous avons besoin de renouveler les générations pour conforter notre modèle agricole », poursuit Thierry Bussy. Un modèle trop souvent méconnu des consommateurs, qui oublient d’où viennent les productions, et que celles-ci sont issues d’un travail réalisé par les agriculteurs et leurs familles. « Sans agriculture, au sens large, le territoire français ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui ».

2023 année record

Un modèle qui repose donc en grande partie sur le foncier. « Pour bien le répartir il faut nécessairement réguler le foncier », poursuit le président qui, s’il a enregistré « une année exceptionnelle » en matière d’installations dans la Marne, estime que celles-ci sont encore insuffisantes. En 2023, la Safer Grand Est a ainsi rétrocédé 5 508 hectares dont 1 726 hectares en faveur de premières installations, un chiffre en augmentation de 56% par rapport à 2022. Dans la Marne, ce sont 824 hectares qui ont été rétrocédés par la Safer. « 322 hectares ont été rétrocédés en faveur de l’installation, dont une vingtaine d’hectares en viticulture », précise Thierry Bussy.

En viticulture par exemple, à la suite d’une préemption réalisée par la Safer, 6,5 hectares ont été répartis en 18 attributions (pour plus de 90 candidats positionnés sur le dossier) dont 13 destinées à des installations. Pour accompagner symboliquement ces installations agricoles et viticoles, la Safer a organisé une cérémonie « coup de pouce » en faveur de l’installation, au cours de laquelle elle a remis des chèques de 300 euros à une quinzaine de jeunes agriculteurs et viticulteurs installés en 2023 grâce à son action.