L’industrie au rapport
Vin. Leader mondial des bacs de congélation pour les vins effervescents, présente dans plus de 50 pays, l’entreprise Duguit Technologies - Champagel, basée à Epernay, a reçu la visite de Charles Rodwell.
Ce dernier est missionné par la Première ministre Elisabeth Borne pour préparer un rapport sur la réindustrialisation du pays et les investissements stratégiques.
Accompagné de son homologue marnais Eric Girardin, le député des Yvelines a questionné son hôte du jour, Timothée Duguit, pour connaître ses attentes et les points d’amélioration à envisager. Déficit d’image de l’industrie, lourdeurs administratives et du droit du travail, complexité de la fiche de paie, accompagnement de fin de carrière… le chef d’entreprise a fait part des freins qui ralentissent l’industrie tout en présentant la recette de la réussite de sa structure.
« Globalement, en France, nous avons un terreau positif pour les entreprises », souligne celui qui se définit comme un « artisan industriel ».
Spécialiste des bacs à glace pour l’industrie du champagne, Timothée Duguit s’est diversifié dans la robotique industrielle avec succès depuis plusieurs années. « Nous avons l’avantage de travailler avec une activité non-délocalisable, le champagne, avec des Maisons dont le terrain de jeu est la planète entière et qui nous ouvrent leurs filières à l’international, tandis que nous leur apportons un service de proximité », explique le dirigeant.
Son groupe compte aujourd’hui 120 salariés, suite au rachat de deux entreprises dans les Ardennes (30 personnes) et en Bourgogne, du côté de Nuits Saint-Georges (20 personnes). « Nos sujets de préoccupation sont liés aux process, au management et à l’immobilier. Il y aussi une question de formation. D’ailleurs, nous réfléchissons à mettre en place notre propre centre de formation en lien avec d’autres industriels locaux », poursuit Timothée Duguit, face au député des Yvelines, carnet en main pour relever les pistes de réflexion.
« Il s’agit de travailler sur l’implantation d’entreprises industrielles en France. Le nerf de la guerre c’est le financement. Nous devons investir cet argent public dans des priorités, donc dans des filières où il y a des enjeux économiques », souligne Charles Rodwell qui a déjà visité 27 départements. Il rendra son rapport en décembre prochain, axé autour de 5 propositions majeures issues de tous ses entretiens.