Éric Larchevêque, aventurier de l’entrepreneuriat
Entrepreneuriat. Invité vedette devant plus de 500 personnes de la grande conférence de Plug & Start, Éric Larchevêque, emblématique investisseur de « Qui veut mon être mon associé », l’émission diffusée sur M6, a eu un parcours bien plus sinueux qu’il n’y paraît.
Passionné d’informatique et ingénieur de formation, Éric Larchevêque y a fait ses premières armes, dans un grand groupe puis en lançant sa première entreprise en misant sur internet alors que la France continuait de parier sur le Minitel. « La France a perdu beaucoup de temps avec le Minitel », constate-t-il.
Son premier succès entrepreneurial, il le doit à l’internet et à l’affiliation. L’entreprise revendue avec succès, il met le cap sur les anciens pays de l’Est, en Roumanie et en Lettonie. Éric Larchevêque change radicalement de voie en se lançant alors dans l’immobilier et l’hôtellerie. Puis il change encore d’activité en se lançant dans le poker – il sera classé parmi les meilleurs joueurs français – pendant deux ans. « J’ai appris au poker énormément de choses qui m’ont été très utiles par la suite », constate-t-il. Mais il ne se voit pas finir ses jours en vieux joueur de poker. Retour en France pour lancer l’un des premiers comparateurs de prix sur internet.
Devenir une licorne
Son ambition étant de devenir une licorne, il change encore d’activité et est l’un des premiers à s’intéresser au bitcoin, en 2013. « Comme je ne savais pas trop ce qu’il fallait en faire, j’ai ouvert une maison du bitcoin à Paris sans savoir où j’allais », rappelle celui qui conseille de « cultiver son inconscience car dans l’entrepreneuriat, réfléchir c’est renoncer ».
C’est comme ça qu’est né Ledger, une start-up qui va devenir un leader mondial des solutions de sécurité autour du bitcoin et des cryptomonnaies. Ce ne fut pas une sinécure et Ledger est passé au bord du précipice avant de connaître la réussite qui est aujourd’hui la sienne, avec une valorisation à 1,5 milliard d’euros et 800 personnes.
Aujourd’hui, il aide les autres à réussir en tant qu’investisseur. Il est aussi très actif dans sa ville d’origine, Vierzon, où il a monté aussi une école d’informatique et un incubateur. Dans l’amphithéâtre de Y Schools, il a délivré quelques conseils parfois déroutants. « Prenez le temps de vous ennuyer, car la créativité naît de l’ennui » souffle-t-il à ceux qui cherchent une idée pour entreprendre.
En tout cas, à ses yeux, « une idée, ça n’a aucune valeur car la seule chose qui compte, c’est son exécution » et « l’entrepreneuriat reste la dernière grande aventure humaine », affirme Éric Larchevêque. Impressionné par sa visite de la Technopole de l’Aube, un modèle qu’il souhaite dupliquer à Vierzon, il a côtoyé aussi les 20 porteurs de projets sélectionnés parmi les 500 candidatures reçues pour cette édition de Plug & Start, le concours de start-up de la Technopole de l’Aube.