Hommes et chiffres

Des Sacrés Chais à Reims

Vin. Un couple de Rémois se lance dans la production de vins tranquilles.

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Laure et Fabrice Renaud se lance dans la production de vins tranquilles. DR

Elle était responsable marketing et communication dans une maison de champagne, il est caviste à Champigny (Marne). Passionnés de vin, Laure et Fabrice Renaud avaient, depuis plusieurs années déjà, envie de produire leurs propres bouteilles. Ils ne possèdent pas de vignes et pourtant, dans quelques semaines, ils proposeront leurs premiers flacons de vins à la commercialisation.

Un rêve réalisé grâce à leur chai urbain, né en septembre 2021 et baptisé « Docks Les Sacrés Chais », en hommage à leur implantation au cœur des docks rémois. « Le concept de chai urbain nous permet de produire du vin sans posséder de vignes. Nous sélectionnons des vignerons à qui nous achetons du raisin sur pieds, que nous cueillons nous-mêmes avant d’assurer le pressurage à Reims et la vinification dans nos cuves », explique Laure Renaud. Avec son mari, elle avait dans l’idée de travailler avec des vignerons partenaires dans les régions proches de la Champagne (Côtes-de-Toul, Bourgogne, Loire) mais les perspectives de la vendange 2021, impactée par le gel et la grêle, les ont réorientés vers d’autres vignobles tels que la Vallée du Rhône et la Provence.

Disponibles début avril 2022

« Nous avons fait appel à des vignerons bio et notre objectif est de réaliser une vinification qui soit la moins interventionniste possible », explique Laure Renaud qui revendique la conception de « vins de plaisir immédiat, jeunes sans être des primeurs ». Début avril 2022, Les Sacrés Chais commenceront à commercialiser leurs cuvées au grand public via leur site de e-commerce mais aussi par un réseau de cavistes. « Nous serons aussi disponibles dans quelques brasseries et restaurants locaux ».

Pour sa première année d’exercice, le chai urbain rémois compte déjà une production de 6 000 bouteilles en appellation Vin de France et déclinée en sept cuvées et trois couleurs (blanc, rouge et rosé). Une production embouteillée, bouchée et étiquetée à la main qui devrait rapidement monter en puissance pour doubler d’ici deux ans, selon Laure Renaud.