Des lycéens toujours plus « excellents » en économie

L’Académie de Reims et la Banque de France, partenaires du Prix de l’Excellence économique, ont distingué les lauréats académiques [1], élèves de terminale de la filière STMG (sciences et technologies du management et de la gestion). 430 candidats de toute l’académie (9 600 au niveau national) ont planché sur deux sujets complexes « Quelles politiques économiques l’État doit-il mettre en place pour relever les défis soulevés par le retour de la rareté ? » et « les politiques économiques sont-elles remises en question face aux enjeux de la rareté ? ». 171 copies ont été présélectionnées par les professeurs d’économie afin de les soumettre à un jury composé de professeurs mais aussi de personnels de la Banque de France. Le sujet, accompagné d’une dizaine de pages d’annexes, devait être traité en quatre heures.

« Derrière ces deux questions se posent des notions compliquées de politique économique et monétaire, qu’est notamment chargée de mettre en œuvre la Banque de France. C’est pourquoi, toutes les six semaines, les Gouverneurs des différentes Banque centrales européennes se réunissent afin de se prononcer sur les taux directeurs et la valeur des liquidités », s’est exprimé le Directeur départemental, Louis Retornaz. « La mission de la Banque de France, le Gouverneur l’a rappelé quand il est venu à Reims au mois de juillet dernier, c’est de ramener l’inflation à 2% en 2025. » Le Directeur départemental en a profité pour annoncer qu’à fin novembre, l’inflation sous-jacente était de 2,4% en Europe et 3,6 % en France. « En moyenne annuelle, en 2023, l’inflation s’établit à 5,7% en France. »

Analyse et esprit critique

Du côté de l’Éducation nationale, Suzel Prestaux, directrice académique des services de l’Éducation nationale (Dasen) de la Marne, mettait en avant la valorisation du travail conduit auprès des élèves toute l’année en matière d’économie. « C’est l’occasion de donner aux élèves l’ambition qu’ils méritent et de les préparer dans l’entrée de l’enseignement supérieur. Grâce à ce concours, ils peuvent travailler leur capacité de compréhension, d’analyse, de structuration de la pensée, leur esprit critique ainsi que leur créativité. »

Valoriser la filière STMG, parfois considérée comme « le parent pauvre » des filières au lycée, en posant deux questions avec des réponses « supérieures aux attendus du BAC » fait aussi partie de la raison d’être de ce concours, dont les copies sont venues confirmer « la qualité de réflexion et d’analyse des élèves ». La remise des prix, qui était aussi un exercice d’expression à l’oral devant une assemblée de professeurs et d’experts, est également « une première ligne à mettre dans le CV » dans la recherche d’une alternance en entreprise, à laquelle se destine un certain nombre de lycéens primés.