Des aidants valorisés pour mieux s’occuper des aidés
Seniors. Près de 5 000 personnes bénéficient des services d’aide au maintien à domicile (SAAD) dans l’Aube.

Près de 5 000 personnes bénéficient des services d’aide au maintien à domicile (SAAD) dans l’Aube. Ce qui représente plus d’1 million d’heures réalisées et un coût de 21,6 millions d’euros. Face à des chiffres en augmentation par rapport à 2018 qui confirment une explosion des coûts de 37 % et du volume d’heures de 12 % quand les bénéficiaires augmentent de 5,5 %, le Conseil départemental réaffirme son engagement. L’objectif étant le maintien des personnes à domicile le plus longtemps possible.
La signature d’une convention le 5 mars dernier fixe un cadre au partenariat avec 14 structures. Le Département encourage la mutualisation des SAAD les plus modestes, met en place d’une dotation qualité et un fonds de soutien lié à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie. D’où l’importance de structurer les intervenants pour optimiser les coûts et la qualité du service rendu.
« Nous sommes tous confrontés aux difficultés de recrutement, de formation. Nous avons plus d’exigences pour le bien-vieillir. Le Département considère que le rôle des SAAD est fondamental dans la gestion de la vie de nos anciens », souligne Bernard de la Hamayde, coprésident de la commission action sociale – santé et autonomie du Conseil départemental. Formation, achats, organisation de l’instance… constituent autant de thématiques abordées dans une analyse réalisée par un cabinet missionné pour définir les contours de la convention. Il s’agit désormais de la faire vivre et le cabinet d’expert poursuivra l’accompagnement encore six mois pour créer des outils d’animation et fédérer la dynamique du collectif créé.
Plus Efficace Ensemble
Le modèle de financement des SAAD a également été complété avec la mise en place d’une dotation qualité pour accompagner les actions avec des objectifs d’amélioration du terrain. Cela concerne notamment celles au titre de l’allocation personnalisée d’autonomie ou de la prestation de compensation du handicap comme l’accompagnement de personnes qui présentent des spécificités. La dotation peut contribuer à augmenter les amplitudes horaires avec le soir, les jours fériés et le week-end.
Il s’agit aussi d’améliorer la qualité de vie au travail des intervenants et d’élargir la couverture des SAAD sur le territoire. Quatorze SAAD sont aujourd’hui concernés et un appel à candidature va être lancé dans quelques jours pour élargir le nombre d’acteurs. Une enveloppe de 2,4 millions d’euros est réservée à ces actions et le Conseil départemental a recruté un référent, Héloïse Nicolle, qui accompagne les aidants dans la réforme, travaille sur l’attractivité des métiers et gère l’appel à manifestation du CNSA. D’ailleurs, 635 000 euros, dont 80 % sont financés par le CNSA et le reste par le Conseil départemental, doivent permettre de déployer de nouvelles initiatives comme la mutualisation d’achats, de formations, la promotion des SAAD et des emplois pour favoriser le recrutement, la prévention santé des aidants avec des séances de sophrologie, de conseil nutritionnel…
Autant d’actions qui favorisent la montée en compétences des aidants, la reconnaissance des métiers des SAAD et le recrutement de candidats motivés pour aider les séniors à repousser leur entrée en EHPAD le plus loin possible. Parce que lorsque l’intervenant va bien, la personne aidée va bien.