Déjà 20 ans pour Les bulles ardennaises
Artisanat. La cidrerie ardennaise récolte 80 tonnes de fruits (pommes et poires), de quoi produire 150 000 articles toutes bouteilles confondues, par an : des cidres, des jus de pomme et de poire, du vinaigre, de l’Ardenos (une eau de vie de cidre) mais aussi des confits de cidre et des gelées de pomme.
Créée en 2002 par ses parents, Etienne et Martine, et reprise il y a trois ans par Blandine Capitaine, l’exploitation cidricole qui exerce son activité sur six parcelles situées à Lalobbe, Renwez et Wassigny, soit neuf hectares de vergers dont cinq en plein rendement, emploie quatre personnes à temps plein et une dizaine de saisonniers durant les temps forts de la chaîne des opérations(taille, désherbage, récolte, ramassage, pressage, fermentation et mise en bouteille).
Elle réalise un chiffre d’affaires de 330 000 euros hors taxe. « Nous avons 500 clients au total. Nous sommes très fiers de travailler avec tous les acteurs du tourisme ardennais (restaurateurs, chambres d’hôtes et parc ludique) mais aussi d’écouler nos produits en Champagne-Ardenne, dans l’Aisne, la Meuse et en Belgique. Grâce à notre site internet, notre marque est aussi distribuée en Russie, au Portugal, en Suède, aux Pays-Bas et en Australie... Ce qui prouve que nos variétés répondent à toutes les exigences », se réjouit Blandine Capitaine.
Faire grandir le domaine
Avant d’ajouter : « Nous fournissons aussi de grandes maisons comme l’Assiette Champenoise, le relais château du Domaine de la Varice à Sainte-Preuve (Aisne) mais aussi des « étoilés » en Belgique. » Déjà satisfaite d’avoir, avec ses parents, contribué au renouveau d’une spécialité locale historique qui avait été mentionnée dans les Guides Michelin et donna même son nom, dans les années 1880, à un estaminet parisien situé face à la gare de l’Est, Blandine Capitaine ne veut pas se reposer sur ses lauriers. Pleinement investie dans sa passion, elle entend encore faire grandir le domaine cidricole en s’engageant plus encore dans la biodiversité et en écrivant sa propre histoire en portant haut les couleurs d’une production de terroir connu bien au-delà des Crêtes Préardennaises. Une manière aussi de perpétuer et faire perdurer le patrimoine laissé par ses parents lorsqu’ils plantèrent, en 1995, le premier verger dit « Les Ecouvettes ».