Chassenay d’Arce construit dans les règles de l’art
Champagne. La maison de champagne Chassenay d’Arce tourne la page de l’incendie du 15 novembre 2023 qui a réduit deux bâtiments en cendres, dont le bâtiment historique.

La maison de champagne Chassenay d’Arce tourne la page de l’incendie du 15 novembre 2023 qui a réduit deux bâtiments en cendres, dont le bâtiment historique. L’occasion de se projeter vers l’avenir et de renforcer ses activités liées à l’oenotourisme. « Nous voulons préserver l’extérieur et redonner au bâtiment son caractère originel de 1850 qui avait de grandes ouvertures. Cependant, à l’intérieur, nous créons une rupture avec quelque chose de très moderne », explique Manuel Henon, directeur de Chassenay d’Arce. Cette vision de l’aménagement intérieur a permis de trancher sur le choix de l’architecte et sur le projet par les cabinets GNAT et Loic Juhentet du cabinet N3A architecture.
Les travaux devraient commencer en octobre après l’effervescence des vendanges et quelques démolitions à prévoir. Si le second bâtiment recevra une toiture en panneaux photovoltaïques intégrés, le bâtiment historique renaîtra de ces cendres en respectant son architecture originelle. « Nous reconstruisons tout en pierre et la toiture sera recouverte de tuiles violons. La tuilerie d’Armance a retrouvé un moule qui a près de 100 ans. Elle a commencé à les fabriquer une à une, à la main. Il y a 700 m² à recouvrir ! L’idée est aussi de soutenir l’artisanat et les entreprises de l’Aube ».
Des espaces pour l’oenotourisme
« Nous en profitons pour renforcer nos capacités d’accueil avec une boutique de plus de 200 m², des salons de dégustation privés, une salle permettant de recevoir 80 personnes en repas ou pour le travail et l’accès à une terrasse panoramique avec vue sur les vignes », explique Manuel Henon. « Nous voulons faire les choses bien et faire travailler 90 % d’entreprises auboises ». Chantier responsable avec un bâtiment neutre en énergie, le projet répond tant aux contraintes imposées par son classement ICPE (installations classées pour la protection de l’environnement) et que celles liées au périmètre protégé par les Bâtiments de France.
Le projet, qui s’inscrit dans un budget de 5,5 millions d’euros, devrait s’achever fin 2026, début 2027, effaçant les stigmates du traumatisme des flammes pour les 70 ans de la maison. Et là… champagne !