Cap sur 2027 pour le Musée des Beaux Arts de Reims

Après deux ans de travaux, c’est l’effervescence dans les couloirs du Musée des Beaux Arts de Reims. Inauguré en 1913, il a été fermé en 2019 pour permettre à la Ville de Reims, avec le soutien de la région Grand Est et de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC), de mener à bien un chantier d’envergure.

« Aujourd’hui, les fouilles archéologiques sont achevées côté jardin, ce qui constitue une étape importante du chantier », précise Walter Gavard-Perret, directeur de projet à la direction des études et des bâtiments de la Ville de Reims. Désormais, les entreprises s’attellent à réaliser l’extension prévue à l’ouest du Musée, entre la rue Libergier et la rue Menu. Une prouesse technique qui a vu l’installation de parois moulées s’enfonçant à 25 mètres de profondeur tout autour de la cavité ainsi que la pose des butons destinés à retenir les parois. Au cours de l’été, il sera procédé au creusement à 10 mètres de profondeur de l’excavation verticale qui accueillera le niveau -2 de l’extension du musée avec un auditorium de 220 places, un centre de documentation, un patio et une salle d’exposition temporaire de 520 m2. Le niveau -1 sera réservé aux locaux techniques quand le rez-de-chaussée accueillera un café dont l’entrée donnera rue Libergier. Côté rue Menu, ce sont des bureaux et des salles de réunion qui occuperont ce niveau.

Au total, à l’issue des travaux, le nouveau Musée des Beaux Arts aura triplé sa surface d’exposition , pour atteindre 3 800 m2, en raison de l’extension d’une part mais aussi grâce à la création d’un deuxième étage. « Ce deuxième étage a été obtenu en réduisant la hauteur du premier étage, ce qui permet de pouvoir occuper les combles qui étaient jusque-là inutilisés », précise Walter Gavard-Perret.

Pour ce chantier de 7 200 m2 les trois financeurs que sont la Ville de Reims, la Région Grand Est (11,25 M€), et l’Etat (6,2 M€ via le Fonds national d’aménagement et de développement du territoire et la DRAC Grand Est) ont mobilisé un investissement d’un montant de 54 millions d’euros HT.

Si le Musée sera livré fin 2026, il ne sera ouvert au public qu’à compter du printemps 2027, le temps pour les équipes de le mettre en température et surtout, d’y installer les quelque 1 300 oeuvres d’art qui attendent impatiemment de quitter le bâtiment de conservation de 5 000 m2 qu’elles occupent depuis cinq ans maintenant.