Belle distinction pour Océane Mahé
Droit. Jeune avocate ayant prêté serment le 14 janvier 2020 devant la Cour d’Appel de Reims, Océane Mahé, 26 ans, originaire de Dom-le-Mesnil, a terminé à la seconde place du 32e concours international de plaidoiries pour les Droits de l’Homme qui réunissait dix candidats.
Sélectionnée pour l’épreuve finale qui se déroulait le 21 mars au Mémorial de Caen suite à l’envoi en novembre 2020 d’un court extrait d’une plaidoirie sur le thème de « L’intelligence artificielle dans la justice », Océane a dû, sur place, défendre ce texte devant un jury pendant une durée ne pouvant pas dépasser douze minutes.
Très à l’aise dans cet exercice d’autant qu’elle avait déjà pris part dix ans plus tôt au concours ouvert aux lycéens, traitant cette fois-là de l’abolition de la peine de mort avec deux amies ardennaises, Me Mahé s’est classée deuxième derrière Me Laura Temin, du barreau du Val-de-Marne.
« C’est dans ce domaine qu’on a les rapports humains les plus prégnants. »
Elle a donc remporté le second prix remis par les barreaux de Caen et Paris, la Conférence des bâtonniers et le Conseil national des barreaux tout en se voyant remettre, en prime, un chèque de 3 000 euros pour sa performance oratoire. « Je suis fière que le barreau des Ardennes ait été ainsi représenté et distingué », a déclaré la dauphine du concours après être descendue de la scène où elle avait prononcé sa plaidoirie. Les dix candidats étaient jugés sur l’originalité de leur sujet, la solidité de leur argumentaire juridique, la force de conviction dont ils témoignaient, l’éloquence et le respect du temps de parole.
Une véritable vocation
Fille d’une cadre bancaire et d’un retraité de la Marine nationale, Océane après avoir fréquenté le Collège Saint Jean-Baptiste de la Salle puis le lycée Saint-Paul à Charleville-Mézières a très vite opté pour son futur métier. « Cette vocation s’est précisée quand j’étais au lycée. A l’époque, j’ai assisté à des audiences correctionnelles avec ma classe et j’ai apprécié le rôle tenu par l’avocat pour rétablir un équilibre face à l’accusation. Par la suite, j’ai aimé faire du droit et me suis orientée vers le droit pénal car la matière m’intéressait. C’est dans ce domaine qu’on a les rapports humains les plus prégnants ».
Après l’obtention d’un bac S, Océane Mahé a rejoint l’université catholique de Lille et passé avec succès, entre 2012 et 2017, sa licence de droit et un Master de droit pénal. Elle a ensuite intégré l’école d’avocat IXAD pour passer six mois en cours et six mois à la direction régionale des services pénitentiaires.
Depuis, elle exerce au sein de la SCP Blocquaux à Charleville-Mézières après y avoir débuté en stage comme élève avocate. Concernant son avenir, elle compte préparer une thèse sur l’intelligence artificielle en droit pénal afin d’enseigner par la suite en université.
Avec sa consœur Alicia Guillaume, elle fait partie des plus jeunes impétrantes d’un barreau comptant 63 membres, dont le bâtonnier est Emmanuelle Tulpin, désignée à ce poste en début d’année.