À l’hôpital Sébastopol : prendre soin de ceux qui soignent
Santé. Trois espaces de pause destinés aux équipes des services de soins médicaux et de réadaptation gériatriques de l’hôpital Sébastopol, à Reims, viennent d’être officiellement inaugurés.
Trois espaces de pause destinés aux équipes des services de soins médicaux et de réadaptation gériatriques de l’hôpital Sébastopol, à Reims, viennent d’être officiellement inaugurés. Un détail ? Non ! Une nécessité. Ce sont trois pièces – une pour chacune des trois unités de Soins médicaux et de réadaptation gériatriques – où les soignants peuvent se poser, se reposer, souffler, échanger… en un mot, décompresser.
N’y voir que banalité serait une grave erreur. Car pour que les soignants puissent intervenir, avec l’engagement de chaque instant qui les caractérise, auprès de personnes présentant parfois des troubles cognitifs ou des comportements difficiles, leurs temps de pause ne sont pas un luxe. Au contraire, ils sont absolument nécessaires, dans une démarche globale de qualité de vie et de conditions de travail. Ces trois pièces, accueillantes et chaleureuses, constituent l’aboutissement d’un projet auquel le fonds d’action du CHU de Reims a donné forme en trouvant l’indispensable financement à travers un mécénat financier ou de compétences, auprès de partenaires tels que l’association Reims Santé au Travail, Les Ateliers de Reims, l’entreprise Lagarde Meregnani, Valérie Moindjie (tapissière), la MGEN, accompagnés des équipes techniques de l’hôpital. Ce mécénat, pour un montant estimé à environ 30 000 €, a donc permis la rénovation et l’aménagement des pièces, leur équipement, ainsi que l’acquisition de matériel de bien-être pour les soignants (appareils pour masser le dos ou encore les jambes, par exemple).
Un projet humain et collectif
À l’hôpital Sébastopol, les services de soins médicaux et de réadaptation gériatriques comptent 86 lits répartis en trois unités (dont une unité cognitive comportementale, accueillant des patients présentant des troubles neuro-cognitifs), occupés en permanence (la durée moyenne de séjour étant de trois semaines). Avec six médecins et un chef de service, quelque 80 agents, tous unis autour d’un projet profondément humain et résolument collectif, prennent en charge les patients de ces unités. Les personnels se sont pleinement approprié ces espaces de pause, opérationnels depuis le mois de septembre 2025, et qui représentent, comme l’exprime Clotilde Guccionne, cadre supérieure de santé, « une reconnaissance des équipes soignantes auxquelles on ne pense pas toujours… ». Ou, tout simplement une façon de permettre aux soignants de prendre soin d’eux pour mieux prendre soin des autres.