Europe

Une alliance européenne pour une aviation "zéro émission"

Environnement. Après le spatial, la défense et les semi-conducteurs, Thierry Breton, commissaire européen pour le marché intérieur, veut lancer une "Alliance pour l’aviation zéro émission".

Lecture 2 min
Une alliance européenne pour une aviation "zéro émission"

Alors que l’objectif de neutralité carbone a été fixé pour l’Europe à l’horizon 2050, Thierry Breton vient d’annoncer lors du Paris Air Forum que l’ensemble des acteurs du futur écosystème de l’avion propre devraient se rassembler dès cette année pour constituer un partenariat public-privé réunissant entreprises, États membres et Commission européenne.

Au niveau européen, l’objectif fixé est de réduire de 45 % les émissions de CO2 de tous les vols domestiques et au départ de l’Union européenne d’ici à 2030. En France, le plan de relance du secteur aéronautique prévoit par ailleurs 1,5 milliards d’euros sur trois ans consacrés aux recherches sur l’avion décarboné.

Le futur en ligne de mire

La future "Alliance pour l’aviation zéro émission", qui devrait voir le jour avant la fin 2021, sera chargée, tant d’identifier très en amont tous les obstacles à envisager, que de faire des propositions pour les surmonter, avec à la clé les investissements qui s’imposent. Cette alliance constitue surtout une opportunité unique pour l’industrie aéronautique européenne de poser un avantage compétitif à l’échelle mondiale car il est certain que l’avion de demain sera jugé sur son impact climatique.

À ce jour, on ne sait quelle technologie, quel carburant durable sera retenu, ni si les avions seront à propulsion électrique ou à hydrogène. Dès cette année Airbus et Safran testent un "avion vert", utilisant 100 % de carburant alternatif conçu à partir de la biomasse. Airbus entend lancer un premier avion de ligne "zéro émission" dès 2035. Le recours à l’hydrogène est également étudié : Air liquide, Airbus et le groupe ADP viennent d’annoncer s’être mis d’accord pour préparer ensemble l’arrivée de l’hydrogène au sein des aéroports à l’horizon 2035, les premières expérimentations sur site étant prévues dès 2023.