Comment l’UE lutte contre les fake news ?
Combat. Face à la désinformation massive en Europe, l’UE réagit et tente d’y mettre fin.
Aujourd’hui les fausses informations se diffusent plus rapidement, notamment depuis l’arrivée d’internet, des réseaux sociaux et des plateformes en ligne.
Leurs algorithmes permettent de proposer des contenus marquants selon les intérêts des lecteurs, et sans forcément vérifier la véracité de ces informations. Si la désinformation existe depuis la nuit des temps, la dangerosité des fake news pousse néanmoins l’Union européenne (UE) à agir.
Certaines informations prêtent simplement à sourire tandis que d’autres sont dangereuses pour la santé. Dans ce contexte, une coopération est attendue entre les États membres et les principaux porteurs de ces fausses informations, les plateformes en ligne.
Cependant, les institutions européennes doivent rester prudentes, la liberté d’expression et d’information étant l’un des piliers du continent. L’UE doit respecter ces principes et ne doit pas impacter la liberté d’opinion, qui est loin d’être illégale. Il s’agit alors de protéger à la fois la démocratie et à la fois les citoyens européens, victime des fakes news.
Afin de trouver une parade à la circulation de ces fausses informations, l’UE a mis en place des actions de soft law, notamment par le lancement d’un code de bonnes pratiques contre la désinformation en 2018, renforcé en 2022.
Ce code a été adopté par plus de 30 acteurs du numérique tels que Google et Twitter mais également par d’autres acteurs issus du milieu de la publicité. Également, l’UE avait déjà adopté un acte européen pour la liberté des médias.
Cet acte, le Media Freedom Act, devrait être le premier d’une série de règlements européens. Un règlement sur l’intelligence artificielle est actuellement en discussion entre les institutions de l’UE. Les plateformes engagées, tentent de mettre en place de réelles mesures afin d’empêcher ce phénomène.
Pour cela, elles doivent livrer des informations à la Commission européenne sur leurs systèmes de recommandations de contenus, mais doivent aussi agir activement contre les auteurs de ces fausses informations en les empêchant de gagner de l’argent à travers ces dernières.
Enfin, à travers le Service européen d’action extérieure (SEAE), l’UE lutte au niveau mondial contre la désinformation massive.
Le journalisme de qualité sera également mis en avant au même titre que la recherche dans ce domaine. Finalement, à l’approche des élections européennes de 2024, la Commission devrait s’intéresser à l’encadrement de la publicité politique, une pratique courante dans plusieurs pays de l’UE.