Bruxelles veut un droit à la réparation
Gaspillage. La Commission européenne souhaite faciliter la réparation des produits endommagés, même après l’expiration de garantie.
Dans le but de faciliter la réparation des produits après la fin de leur garantie, la Commission européenne a proposé une série de nouvelles règles qui permettront aux consommateurs de réduire leurs déchets et les émissions de gaz à effet de serre. Ce nouveau droit à réparer existe déjà en France avec la loi Agec.
L’initiative de Bruxelles, appelée « droit à réparer » est inédite et devrait générer 4,8 Mds€ de croissance et d’investissement dans l’Union européenne. En incitant les consommateurs à réparer plus qu’à remplacer, l’initiative propose des options économiquement plus viables mais aussi une réduction massive des déchets.
De plus, les consommateurs ne sont pas les seuls impactés puisque les nouvelles règles devraient inciter les industriels à développer des produits plus durables et les obliger à informer les citoyens européens sur les produits qu’ils doivent réparer eux-mêmes.
Afin d’accompagner les consommateurs dans ce changement durable, la Commission européenne prévoit la mise en place d’une plateforme permettant aux consommateurs de rechercher le réparateur le plus proche, répondant aux normes de qualité et proposant les meilleures offres.
Le consommateur pourra également demander un formulaire européen d’information sur les réparations afin de garantir la transparence sur les prix et les conditions de la remise en état.
Au total, la Commission européenne estime que cette proposition de loi pourrait faire économiser jusqu’à 176,5 Mds€ aux consommateurs sur 15 ans, éviter trois millions de tonnes de déchets et permettre aux fabricants et aux vendeurs d’économiser 15,6 Mds€ en réparant les produits plutôt que de les remplacer gratuitement dans le cadre de la garantie légale.
Avant que ces chiffres prometteurs ne soient véritablement atteints, le nouveau projet doit être adopté par le Parlement européen et le Conseil.