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Vico investit 35 millions dans son site de Vic-sur-Aisne

Agroalimentaire. Le numéro deux français des chips et produits apéritifs mise sur la modernisation de son usine historique axonaise pour conforter sa croissance. Avec 350 salariés et une capacité de production de 48 000 tonnes par an, le site picard reste le fer de lance industriel du groupe Intersnack en France.

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(Crédits : Freepik)

Alors que Vicocélèbre cette année son 70ème anniversaire, à Vic-sur-Aisne, l’heure n’est pas à la nostalgie mais à celle de l’investissement. Entre 20 et 35 millions d’euros sont en cours d’injection pour moderniser l’outil industriel des usines de Vic-sur-Aisne et de Charvieu-Chavagneux en Isère. L’objectif ? Gagner en flexibilité, améliorer la qualité de vie au travail, réduire l’empreinte énergétique et soutenir une croissance qui ne faiblit pas.

Un champion régional en pleine forme

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Après avoir franchi la barre des 314 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023 (+16,4%), Vico vise entre 350 et 360 millions pour 2025. Sur un marché français du snacking salé qui pèse près de 950 millions d’euros en grande distribution, la marque axonaise affiche un taux de pénétration de 66% des foyers français et grignote des parts de marché face au leader Lay’s et aux marques de distributeurs qui représentent un tiers des ventes.

Le site de Vic-sur-Aisne concentre l’essentiel du dispositif industriel français d’Intersnack : 350 collaborateurs sur les 550 que compte le groupe dans l’Hexagone. Et l’usine recrute, signe d’une dynamique industrielle rare dans le secteur agroalimentaire.

L’ancrage local comme argument commercial

Derrière la modernisation des outils, une stratégie assumée : faire de l’ancrage territorial un atout concurrentiel. Vico valorise son approvisionnement local en pommes de terre et a mutualisé sa logistique avec FM Logistique à Longueil-Sainte-Marie dans l’Oise voisine. Un choix qui permet de réduire de 30% les émissions de CO2 par tonne produite depuis 2010, avec un objectif de -50% d’ici 2032.

Sur un marché en croissance (+3,6% en valeur) dopé par les innovations aromatiques et les formats nomades, le géant picard mise sur la réactivité : sa nouvelle ligne de production permet de multiplier les éditions limitées et de surfer sur les tendances street-food qui tirent le secteur. De quoi conforter le numéro deux français face à une concurrence féroce, tout en gardant les deux pieds bien ancrés dans l’Aisne.