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Versâtis révolutionne la cuisine

Industrie. Le groupe axonais Eurokera commercialise un plan de travail vitrocéramique innovant et haut de gamme.

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  • Arnaud Lallement et les concepteurs du plan de travail Versâtis
    Franck Demol, directeur de la business unit Versâtis et Arnaud Saint-Ourens, directeur général d’Eurokera entourent le chef Arnaud Lallement, parrain de leur nouveau produit, au premier plan.
  • Le plan de travail Versâtis révolutionne la cuisine
    Versâtis permet d’utiliser l’ensemble de la surface du plan de travail.
  • Le plan de travail vitrocéramique de Versâtis est innovant et haut de gamme

Prouesse « 100% française » et « made in Aisne », Versâtis, s’annonce comme une petite révolution dans le monde de la cuisine. Issu de près de 6 ans de travail de la part des équipes du groupe Eurokera, dont le site est situé à Château-Thierry (Aisne), le produit a d’ailleurs immédiatement séduit le chef Arnaud Lallement (L’Assiette Champenoise, trois étoiles au Guide Michelin), qui l’a présenté dans son établissement. Versâtis se présente comme un plan de travail grand format (découpable sur-mesure), une surface en vitrocéramique mat, incluant une plaque à induction quasiment invisible, sans frontière entre le plan de travail et l’espace de cuisson. Installé dans une cuisine sous forme d’îlot central, on obtient un espace de cuisson, un plan de travail ou une surface conviviale, l’objet étant ultra-résistant aux chocs, à la chaleur, aux rayures et aux traces de doigts…

« C’est un coup de cœur », explique Arnaud Lallement. « C’est un produit tout simplement révolutionnaire, qui offre un champ d’innovation et d’exploitation extraordinaire ». L’innovation, c’est justement ce qui caractérise Versâtis, réalisé dans l’Aisne, sur le site de Château-Thierry du groupe Eurokera. « C’est un produit 100% français avec une chaîne de production très courte, qui veut aussi véhiculer l’art de vivre à la française ».

350 salariés dans l’Aisne

L’idée a germé en 2016 dans l’esprit des équipes d’Eurokera. Fruit d’une joint-venture réalisées entre les groupes Saint-Gobain et Corning Incorporated en 1990, Eurokera est aujourd’hui un leader mondial de la vitrocéramique et des surfaces de cuisson innovantes. Fort de plus de 1000 salariés (dont 350 sont implantés à Château-Thierry), le groupe réalise un chiffre d’affaires de plus de 200 millions d’euros en fournissant les principaux ensembliers de plaques de cuisson dans le monde entier. « Toutes les quatre secondes il se vend une plaque de cuisson fabriquée par Eurokera dans le monde », souligne Arnaud Saint-Ourens, directeur général de l’entreprise. « Nous avons l’habitude de travailler en BtoB, cette fois, avec Versâtis, nous travaillons en BtoC, et nous adressons directement à notre clientèle ».

Pour conquérir celle-ci, la marque propose à des cuisinistes haut de gamme d’essayer et d’exposer son nouveau produit, comme c’est le cas à Reims chez Antoine Bruschi, qui l’a mis en exposition dans son showroom de 450 m2. Au-delà de l’aspect esthétique qui fonctionne auprès de la clientèle, le cuisiniste livre son avis d’expert : « C’est un très beau produit, fiable et de qualité, qui est aussi intéressant parce qu’il est local et que c’est devenu un argument de choix pour les clients », souligne-t-il. Avec un prix public indicatif de 6500 euros TTC, et une implantation en îlot central, le Versâtis s’adresse plutôt à une clientèle haut de gamme, de propriétaires particuliers mais aussi de promoteurs souhaitant équiper leurs appartements avec des mobiliers de cuisine différenciants.

D’autant que l’entreprise axonaise réfléchit à insérer d’autres équipements et options sur son produit, comme par exemple des recharges par induction intégrées, pour les téléphones ou d’autres appareils éléctroménagers, précise Franck Demol, le directeur de la business unit, une équipe spécialement dédiée à ce projet, « une sorte de start-up interne ». Commercialisé en France dans un premier temps, Versâtis compte bien faire sa place sur le marché assez rapidement. « Nous y croyons beaucoup, ça va fonctionner ! C’est un des éléments de la cuisine du futur », assure -t-il.