Une vitrine pour les commerçants aubois

Première marche pour la route vers un trophée national, les candidatures sont ouvertes pour participer aux premiers trophées du commerce initiés par la CCI France et relayés par celle de l’Aube. Ouverts à tous les commerces sédentaires ou non, les restaurateurs et les services de proximité, les trophées portent sur quatre catégories : entrepreneuriat, innovation, développement durable et qualité, avec en supplément le coup de cœur du jury. Pour Marion Galaz, chargée du commerce et du développement territorial à la CCI de Troyes et de l’Aube, avec Jennifer Maignien, Assistante Commerce et Numérique à la CCI, « nous faisons un appel de masse, il faut mettre en valeur le tissu économique aubois. L’intérêt pour les candidats est d’avoir une visibilité locale, voire nationale ». Les lauréats seront en effet qualifiés pour les trophées régionaux puis nationaux.

Création d’une Maison du Commerce et test sur la vacance

À la CCI, la création d’une Maison du commerce fait son chemin. Pour François Benard, président de la commission commerce, « l’objectif serait de regrouper toutes les compétences en un seul lieu et que les commerçants puissent avoir réponse à toutes leurs questions ». Permis de construire, autorisation de travaux, déclaration préalable, recherche de locaux, réglementation, juridique... si la Maison du commerce n’a pas vocation à accueillir toutes les compétences physiquement, « nous aurons les personnes ressources ou les structures ressources pour répondre aux interrogations des commerçants », précise Didier Moret, directeur du développement opérationnel à la CCI de Troyes.

L’Aube recense 7 000 activités de commerces dont la moitié sont des commerces de détail. Comme la plupart des activités, le commerce doit sans cesse s’interroger et se réinventer pour attirer et fidéliser sa clientèle. Avec 10 à 12 % de locaux vacants tant sur Troyes que dans le département, les collectivités et l’État mettent tout en œuvre pour dynamiser les centres-villes et centres bourgs avec des opérations d’accompagnement comme Petites Villes de Demain ou Cœur de Ville, qui dédient des managers. « Nous travaillons par exemple, sur une cartographie des commerces, une data-wise, à la demande de la ville de Nogent-sur-Seine », explique Didier Moret. « Nous allons expérimenter un outil opérationnel national, « Stop vacance commerciale », pour lutter contre la vacance dès début 2025 ». Il s’agit de mobiliser des privés et des professionnels pour amener les commercialisateurs à répertorier les locaux disponibles via les collectivités, avec une grille normalisée de critères, pour les soumettre aux enseignes lors de salons professionnels, par exemple, tout en travaillant avec les agences immobilières locales qui gèrent ces biens. « Le commerce est une matière vivante et la géographie du commerce aussi, elle évolue ». Quelle que soit son implantation, en ville ou en ruralité, le commerce, c’est d’abord une expérience client. Avec des histoires d’hommes et de femmes qui seront mises en avant lors des Trophées du commerce.