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Une « mise au vert » qui facilite l’accompagnement

Formation. Le cabinet spécialisé en ressources humaines et accompagnement aux entreprises, Baussart Consultants, ouvre un second lieu pour ses formations, « au vert », dans les Ardennes, à Saulces-Monclin.

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Photo de Roselyne et Bruno Baussart
Roselyne et Bruno Baussart accueillent les entreprises dans un nouveau lieu à Saulces-Monclin, dans les Ardennes, en plus de leur cabinet situé rue de Venise, à Reims. (Crédit : ND)

« C’est un trou de verdure où chante une rivière ; Accrochant follement aux herbes des haillons d’argent… » Ce début de poème très ardennais par le non moins local Arthur Rimbaud sied à merveille au nouvel espace acquis par Bruno et Roselyne Baussart, à Saulces-Monclin, à quelques encablures de la célèbre aire de Woinic. « L’idée était d’allier l’utile à l’agréable, de sortir de bureaux conventionnels pour aller vers un espace où on se sentirait ‘‘comme à la maison’’ », décrit Bruno Baussart. Une recherche de lieu « idéal » qui a pris pas moins de six mois, avec un seul impératif : « celui d’être dans un rayon de 40 minutes autour de Reims ». Cette volonté très précise s’appuyant sur le fait qu’au-delà de 40 minutes de trajet, les entreprises ont plus de difficultés à se déplacer avec leurs collaborateurs pour effectuer des séminaires et formations.

Pour autant, la distance s’avérait aussi nécessaire afin de couper avec l’agitation de la ville, la fatigue et les soucis qui vont avec. Être à l’écart sans être isolés, telle était la délicate équation à tenir. C’est donc à Saulces-Monclin que le couple de consultants a décidé de poser ses valises, avec l’atout d’être à cheval entre la Marne et les Ardennes et facile d’accès puisqu’à 2 minutes de l’autoroute. Quant au lieu en lui-même, il s’agit d’anciennes écuries dont Bruno et Roselyne Baussart ont choisi de conserver l’âme et le cachet, en y ajoutant une touche de modernité et tout le confort nécessaire.

Lâcher prise et co-construction

Les salles de coaching se distribuent donc au sein des pièces du bâtiment de 200 m² pensé comme une maison, ouvertes intégralement sur la nature. « On peut travailler à plusieurs endroits, y suivre aussi bien des séminaires, des formations que des séances d’accompagnement plus personnalisées. Et entre les deux, on peut se promener dans le jardin, prendre un café avec une part de gâteau, faire une partie de mölkky… » détaille Bruno Baussart. L’environnement rassurant, agréable et chaleureux aura pour vertu non seulement de se sentir bien accueilli mais également de faciliter le « lâcher prise ».

Car si le lieu se veut « cocooning », il n’en reste pas moins un espace de travail. « Nous intervenons auprès des entreprises et de leur équipe, à 90% au cours d’une situation problématique pour y apporter une solution « curative ». Cela peut être un problème de management, une crise traversée avec un ou plusieurs collaborateurs ou une volonté de ressouder une équipe qui n’échange plus ensemble par exemple », indique le consultant. Mais le travail s’adresse aussi de manière individuelle à des salariés en souffrance, où Roselyne Baussart va apporter son expertise de thérapeute et de psychologue du travail.

  • Photo de la salle de formation
    ... quand la salle de formation invite aux ateliers en commun. (Crédit : ND)
  • Photo du salon
    Le salon est plus propice aux échanges individuels... (Crédit : ND)

« L’avantage de cet endroit est que lorsque l’on fait de l’individuel, on peut bouger dans les pièces ou en extérieur, au gré de l’humeur. Et quand on fait du collectif, on peut séparer le groupe dans différentes salles, pour ensuite se retrouver autour d’un moment convivial. » Réflexion des managers sur les risques psychosociaux, comment mieux travailler et coopérer ensemble, savoir tenir compte des contraintes de chacun… sont autant d’ateliers menés au sein du cabinet qui effectue aussi des missions d’évaluation de candidats et de l’accompagnement à la prise de poste. Une mission « plutôt dans la prévention cette fois-ci ».

« Pour un salarié, il peut être difficile de se confier à la personne qui l’a embauché. C’est pourquoi, en fonctionnant par atelier, on libère la parole. Il faut donc qu’il soit serein. L’intégration du salarié dans une nouvelle équipe est également cruciale. Il est important de faire prendre conscience de cette responsabilité au manager que l’on va alors aiguiller dans sa posture managériale. »

Avec 250 clients actifs dans toute la région, le positionnement à Saulces-Monclin permet aussi de se rapprocher des Ardennes. « Cela fait 15 ans qu’on existe, avec un volume d’activité important, mais ouvrir ce nouveau lieu, c’est aussi amener du confort. » Sur un des grands murs de la salle plutôt dédiée aux formations, trône une immense fresque de l’artiste ardennaise Cynthia Dormeyer, en hommage à la faune locale. « Le but est aussi de retrouver une sorte d’émerveillement. Car « la mise au vert », permet souvent de se recentrer sur les choses positives, il faut que les clients que nous recevons repartent en se disant qu’ils vont pouvoir mettre en place les solutions qu’eux-mêmes ont contribué à trouver. »