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Une journée de formation financière pour les artisans

Formation. Dans le cadre d’un partenariat entre la Chambres de Métiers et de l’Artisanat et la Banque de France, cette dernière a accueilli dans ses locaux rémois des artisans champardennais pour les accompagner dans leur autonomie financière.

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Photo de Dominique Hautem, Etienne Le Du, Georges Bell, Axelle Delpy, Louis Retornaz, Isabelle Bourdon et Alan Piat
De gauche à droite : Dominique Hautem (président Capeb Marne), Etienne Le Du (président du Tribunal de Commerce de Reims), Georges Bell (vice-président CMA Grand Est), Axelle Delpy (greffière TC Reims), Louis Retornaz (directeur Marne Banque de France), Isabelle Bourdon (directrice économique CMA Grand Est), Alan Piat (directeur Aube Banque de France). (Crédit : JR)

Non, l’« EDUCFI » n’est pas un gros mot, au contraire. Dans son développement, l’acronyme désigne cette ‘éducation économique, budgétaire et financière’ qui doit permettre à tout entrepreneur (on n’ose dire, plus largement, à tout un chacun) de mieux gérer son argent (constituer son épargne, maîtriser son endettement, envisager ses investissements, prévenir ses difficultés, etc.) pour mieux gérer ses affaires. On sait qu’en France, hélas, ces notions pourtant essentielles ne sont pas les mieux appréhendées.

C’est pourquoi la Banque de France et la Chambre de Métiers et de l’Artisanat France ont signé l’an dernier un partenariat destiné à accompagner les entrepreneurs et les artisans en matière de formation financière (ce partenariat s’inscrivant dans le programme national « EDUCFI » que développe la Banque de France).

Exercices pratiques et jeu de société

À l’échelle champardennaise, et à l’initiative de Georges Bell (vice-président de la CMA Grand Est) et Alan Piat (directeur départemental de la Banque de France de l’Aube), la première mise en œuvre concrète de ce partenariat a eu lieu à Reims, ou une quarantaine de participants ont pu échanger avec les représentants de la Banque de France, pour constater notamment que l’Institution n’est pas seulement le gendarme que l’on imagine mais qu’elle est aussi, à travers ses missions, au service des entrepreneurs pour les aider à répondre aux enjeux et défis économiques (aux difficultés économiques aussi, parfois) qui sont les leurs. D’ailleurs, des « exercices pratiques » - dans une ambiance conviviale - leur étaient proposés sur ce thème par le biais du jeu de plateau « #Aventure Entrepreneur » conçu par la Banque de France.

De même, une intervention d’Etienne Le Du, président du Tribunal de Commerce de Reims, et d’Axelle Delpy, greffière de ce même tribunal, mettait en avant, là encore, l’aide préventive que la juridiction consulaire est en mesure d’apporter lorsque des difficultés financières se font jour. In fine, comme le soulignait Louis Retornaz, directeur départemental de la Banque de France de la Marne, hôte du jour, il s’agissait, au-delà d’une approche dans la compréhension des sujets financiers, « de mieux se connaître entre institutions et professionnels, et de savoir que nous avons besoin les uns des autres. » Et, peut-être plus encore que de maîtriser parfaitement les arcanes financiers, de savoir, pour les professionnels, vers qui se tourner, à qui faire appel, où trouver le conseil nécessaire lorsque le besoin s’en fait sentir…