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Une 19e édition parfaitement maîtrisée avec 101 000 festivaliers

Événement. 25 000 le jeudi, 30 000 le vendredi et 23 000 le samedi et le dimanche. Une fois encore, le Cabaret Vert a dépassé le cap des 100 000 festivaliers. Ce qui convient très bien à Julien Sauvage, son directeur, ravi de cette situation aboutie.

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Photo du cabaret vert
Le festival a fait le plein grâce à des têtes d’affiches variées et pour tous les goûts. (Crédits : Cabaret Vert)

Pour sa 19e édition, Julien Sauvage est un directeur de Cabaret Vert heureux : « Je ne suis pas sûr qu’il y ait déjà eu un tel sentiment de maîtrise et de sérénité depuis que le festival existe. Nous avons attiré 101 000 festivaliers, ce qui nous permet de toujours figurer dans le Top 10 des plus gros festivals français. Sachant que la date du 15 août n’était pas franchement idéale, mais là nous étions otages du calendrier européen des festivals, c’est donc un satisfecit général sur le déroulé de notre évènement qui en plus a justifié son titre de « Blue édition » avec six jours de beau temps entre le montage et la phase d’exploitation. »

Ce succès survient à un moment critique pour beaucoup de festivals musicaux qui souffrent de la hausse de toutes les lignes budgétaires. « Mais malgré ce contexte difficile, ici les gens ont montré qu’ils avaient besoin de partager des choses ensemble », fait-il savoir.

Brassage de générations

Programmateur historique, Christian Allex s’est lui aussi réjoui de la réussite d’un évènement qui attire diverses générations. « C’est même réjouissant de constater qu’un public de plus en plus jeune est venu nombreux sur les berges de Meuse, au Greenfloor et au Zion club. Les enfants sont en train de monter en puissance sur le site de la Macérienne. C’est quelque part enthousiasmant et il va falloir qu’on gère ce phénomène nouveau au cours des prochaines années ».

Le programmateur a révélé que Will Smith était venu pour un cachet de 500 000 euros, qui ne s’insère pas dans le Top 5 des plus grosses offres. Julien Sauvage a d’ailleurs tiré un coup de chapeau au flair de son collègue qui a réussi un joli coup artistique en ayant eu l’idée de conclure la venue de Théodora bien avant son ascension.

Camille Muller, responsable développement durable au Cabaret Vert, a rappelé les améliorations des pratiques éco-responsable apportées sur cette édition avec une efficacité maximale du dispositif de mobilités pour amener ou ramener les festivaliers en bus, en train ou en vélo grâce à un parking spécifique de plus en plus fréquenté. « Les festivaliers se sont très bien emparés de toutes ces opportunités ». La vaisselle réutilisable mise en place dans une dizaine de stands a aussi bien marché. Une fois lavée, elle peut ainsi repartir sur d’autres manifestations locales.

Moins visible mais tout aussi importante, le Cabaret Vert a fait aussi des progrès dans la partie énergétique en raccordant la grande scène Zanzibar au réseau électrique. « Ce qui nous a permis de réduire le recours aux énergies fossiles de 63 % », annonce Camille Muller.

Une organisation plurielle

Le président, Yves Schneider, s’est attaché à rappeler la force territoriale du Cabaret qui reste un festival associatif indépendant grâce à une équipe de 22 salariés, à l’énergie de près de 3 000 bénévoles et à l’appui des collectivités locales et de 700 partenaires dont certains apportent aussi leur expertise professionnelle. « On s’aperçoit au fil des années que cet écosystème fait grandir le festival dans son intérêt. On se nourrit des uns et des autres en se consultant et en co-construisant. Du coup, le Cabaret ne nous appartient plus depuis longtemps et pour les pionniers de ce festival, c’est une immense fierté d’avoir laissé la place à une organisation plurielle ».

Voilà comment, selon Boris Ravignon, maire de Charleville, « le festival est très vite devenu une locomotive de la notoriété ardennaise. C’est ce qui a d’ailleurs incité à nous appuyer sur cette valeur ajoutée humaine, économique et environnementale pour revivifier la friche de la Macérienne. Et si le Cabaret Vert enflamme durant quatre jours ce site, on veut aussi que celui-ci soit l’objet du plus gros projet d’enjeu urbain de la prochaine décennie afin que ce lieu soit animé et fréquenté durant toute l’année grâce à différents aménagements très ambitieux. » (voir PAMB 8136)

Concernant le festival, les axes d’améliorations sont d’ores et déjà cernés par l’équipe dirigeante. « On a déjà réglé les problèmes de fluidité et de circulation à l’intérieur du site. Cette fois, Nous sommes arrivés à une version très aboutie qui va maintenant nous amener à agir sur du perfectionnement et du renouvellement ».

Une 20e édition du 20 au 23 août 2026

Même si le Cabaret Vert « par ambition, ne se refuse jamais rien », la 20e édition qui se déroulera du 20 au 23 août 2026 ne donnera pas lieu à l’annonce d’une grosse tête d’affiche ou à un format à cinq jours pour célébrer cet évènement notoire. « On va bien sûr travailler dans les prochains mois avec cette idée en tête », indique Julien Sauvage qui souhaite ancrer cet événement « comme un festival européen d’envergure ».