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Un pas de plus vers l’emploi

Emploi. Pour faire face aux difficultés de recrutement, France Travail a organisé l’opération « Du stade vers l’emploi ». Une façon non conventionnelle pour embaucher.

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Photo de Candice Régnier et Marjorie Louis
Candice Régnier, chargée d’administration et communication au sein de la société Électro Sphère et Marjorie Louis, responsable développement RH chez de Bemaco sont venues rencontrer des candidats dans un cadre sportif et décontracté. (Crédit : PR)

France Travail, avec l’aide de ses cinq agences ardennaises et le partenariat de l’association « Les entreprises ardennaises s’engagent », (accompagnés par la Ligue d’athlétisme ainsi que la Région Grand Est) ont organisé l’opération « Du stade vers l’emploi ». Un dispositif qui a réuni de façon incognito 18 cadres d’entreprises et 140 demandeurs d’emploi du département, de tous profils, au stade Jean-Marie Baudoin à Charleville-Mézières. Lors de la matinée, tous se sont retrouvés mélangés lors d’ateliers athlétiques, adaptés et accessibles sans que l’on sache qui étaient les employeurs présents.

« Le sport, bon vecteur de recrutement »

« Après un repas pris en commun, la manifestation a fait place l’après-midi, et toujours sur la pelouse du stade, à un job dating au cours duquel l’anonymat des recruteurs était levé. Le principe étant de casser les codes, sans aucune présentation de CV, lors des entretiens », explique Azzedine Benameur, chargé de mission à la direction territoriale de France Travail, persuadé que « le sport est un bon vecteur de recrutement et d’insertion professionnelle ».

Un concept qui, en faisant abstraction des méthodes traditionnelles, avait d’ailleurs permis, en 2023, à 45 % des demandeurs d’emplois de trouver un travail en l’espace de trois mois.

En quête de conducteurs de lignes polyvalents et de techniciens de maintenance pour Agronutris, Émeline Tassigny, Responsable RH, prenait pour la première fois part à cette opération. « Je trouve ce genre d’action vraiment intéressante car cela permet de se mettre au même niveau que les demandeurs d’emploi et de voir tout de suite le comportement des gens dans le savoir-être. Ce qui permet aussi de déceler le potentiel de ceux qui pourraient correspondre aux profils que nous recherchons, avant de les former ensuite sur notre site rethélois ».

Ayant pris part à l’opération comme candidate à un emploi, Candice Régnier, alors timide et réservée, a récemment retrouvé le chemin de l’emploi, après une licence en communication, en devenant chargée d’administration et communication au sein de la société Électro Sphère, à Revin. Elle a été embauchée en CDI.

« Aujourd’hui, je suis de l’autre côté. Je viens chercher des personnes désirant travailler pour la société où j’ai été recrutée. Cette manifestation est géniale. Le tutoiement imposé durant toute la journée et le fait d’être tous réunis dans des activités sportives permet de lever les barrières. Et aux demandeurs d’emploi d’être plus à l’aise en étant directement en contact avec des cadres d’entreprises ».

Il s’agissait aussi d’une première pour Marjorie Louis, responsable développement RH chez de Bemaco : « À travers cette expérience originale, on peut voir comment les demandeurs d’emploi évoluent par rapport à un environnement dans lequel les traits de caractères ressortent immédiatement et naturellement. Il y a ceux qui prennent le lead et ceux qui s’effacent. »