Un été 2024 plutôt bon pour l’hôtellerie régionale
Tourisme. Si globalement les sites touristiques ont été moins fréquentés durant cette saison estivale, l’hôtellerie du Grand Est tire un bilan de l’été 2024 relativement bon : progression du taux d’occupation et du chiffre d’affaires, avec une progression raisonnable des prix sous l’inflation.
« L’été 2024 pour l’hôtellerie a été plutôt bon avec tous ses indicateurs de performance qui sont en hausse : le taux d’occupation gagne 1 point, les prix moyens 2% et le chiffre d’affaires progresse de 3% à l’échelle régionale ». Ce satisfecit ouvre le bilan de l’été 2024 du tourisme en région publié par l’Observatoire de l’Agence Régionale du Tourisme Grand Est. Dans les grandes lignes, les hausses de chiffres d’affaires de l’hôtellerie sont plus présentes à Reims, Metz, Nancy et Troyes qu’à Strasbourg, Colmar ou Mulhouse.
Autre forme de nuitées, les locations saisonnières dont les offres progressent de 20%, face à une demande moindre, malgré une augmentation de 10%. Dans ces conditions, la rentabilité de ce type d’hébergement recule : le taux d’occupation (54%) perd six points et les revenus baissent de cinq points. Le centre de l’Alsace, le massif vosgien, le nord des Ardennes, le lac du Der ont été les destinations les plus prisées pour les locations saisonnières.
Quasi-stabilité des nuitées estivales
17 millions de nuitées, de tout type, ont été enregistrées, entre le 6 juillet et le 31 août, dans la totalité des structures d’hébergement de la région. Ce score correspond à une quasi-stabilité d’une année sur l’autre, le recul de 5% des touristes français et de 5% des touristes régionaux annulant la hausse de 10% des touristes étrangers. La part des nuitées internationales dans le Grand Est progresse de 44 à 47%. Les nuitées touristiques françaises sont au nombre de 9 millions (72% venant d’autres régions et 28% du Grand Est). La fréquentation de la majorité des régions, sauf Occitanie et Centre-Val de Loire, est en recul de 5 à 10%.
Les nuitées touristiques étrangères, 8 millions, sont composées de 87% d’européens et de 13% d’origines plus lointaines. Dans les deux cas, l’augmentation constatées est de 10%. Dans les 20 pays les plus représentatifs sur ce critère, l’Observatoire du Grand Est note une stabilité pour les USA, les Pays-Bas et la Suède. Pour l’origine européenne, l’Allemagne progresse de 15%, le Luxembourg de 30%, l’Espagne de 10%, la Belgique et la Suisse de 10%. Les nuitées d’origine européennes baissent de 10% pour le Royaume-Uni, le Danemark et l’Autriche. À l’exception de l’Australie et de la Corée du Sud, en recul, les nuitées des pays d’origine lointaine sont en forte progression : + 70% pour le Brésil, + 45% pour la Chine, + 30% pour l’Inde, + 15% pour le Japon et le Mexique et +10% pour le Canada.
Un taux d’occupation de 70% pour l’hôtellerie
Le taux d’occupation des hôtels du Grand Est, toute catégorie d’établissement confondu, est de 70%, durant l’été 2024, avec une progression modeste de 1% sur un an, évolution qui diffère selon la catégorie des établissements : + 2% pour les hébergements économique (65% de taux d’occupation) et moyen de gamme (74%) et +1% pour le segment super économique (70%). Les établissements haut de gamme (60%) connaissent une baisse de 1%.
Dans tous les segments hôteliers, les revenus par chambre, de 39 à 91 euros, sont en hausse : +8% pour le moyen de gamme, +5% pour l’hébergement économique, et +3% pour le super économique et le haut de gamme. Les taux d’occupation et leurs évolutions varient d’une grande agglomération à une autre. Le meilleur score revient à Colmar (90% et stable), Troyes (80% et en progression de 6%), Mulhouse (71% mais en baisse de 4%), Reims (68% et en progression de 6%), Strasbourg (68%, mais en baisse de 1%) ou encore Metz (67% et en progression de 5%).