Entreprises

Un bâtiment « iconique » pour la future Esad

Bâtiment. Les travaux de l’Esad avancent à grands pas, avant une livraison prévue en juin 2026, pour une rentrée dans la foulée. Le bâtiment qualifié d’emblématique jouxtera de quelques mètres seulement celui de Neoma qui devrait être également terminé au même moment.

Lecture 5 min
Photo de l'Esad
Le bâtiment de l’Esad, sous la houlette de l’architecte Jean-Pierre Lott, commence à prendre forme, tout en courbes et en arches monumentales. (Crédits : ND)

Ce sont deux chantiers incontournables, auxquels il est difficile d’échapper. Le long de l’avenue Brébant, en face du canal et séparés par les Magasins généraux, Neoma et l’Ecole Supérieure d’Art et de Design s’apprêtent à accueillir leurs étudiants à la rentrée 2026 (plus de 4 700 pour Néoma, 240 pour l’ESAD). Et si le bois domine sur le chantier de Neoma, celui de l’ESAD est composé quant à lui intégralement de béton. Une prouesse technique autant qu’architecturale, réalisée en partie par les équipes de Demathieu Bard sous l’impulsion de l’architecte Jean-Pierre Lott.

Le déménagement de l’école, actuellement sur deux sites (centre-ville et Franchet d’Esperey) vers le nouveau bâtiment est prévu en juillet-août 2026, pour accueillir 240 étudiants à la rentrée 2026-2027. « Nous avons travaillé depuis deux ans sur la répartition des espaces avec l’équipe pédagogique, les équipes du Grand Reims, maître d’ouvrage et l’architecte, permettant des ajustements précieux pour répondre aux besoins des enseignants et des élèves. Ce dialogue a permis d’adapter les espaces, éviter les cloisonnements excessifs et favoriser une pédagogie innovante », indique Céline Savoye, la directrice.

10 000 m2 de surface

Photo de l'Esad
À l’intérieur du bâtiment, une agora centrale ainsi qu’une rampe métallique en « S » apporteront une touche unique à l’édifice. (Crédits : ND)

Car ce bâtiment, qualifié d’emblématique par les équipes, a les caractéristiques d’un ouvrage d’art, « avec des portes-à-faux, un immense hall de 30 mètres de hauteur ainsi qu’un rooftop. Le béton est coulé sur place, avec très peu d’éléments préfabriqués, pour créer des ondulations et cette fameuse vague avec une esthétique proche d’une cathédrale. La surface totale est de 10 000 m², avec 8 000 à 8 500 m² de surface utile, soit 2 500 m² de plus que l’actuel bâtiment », précise la directrice de l’Esad. Le nouveau bâtiment permettra ainsi de croiser les publics, de développer les pratiques amateurs et d’accueillir des expositions complémentaires. « Nous travaillons également en lien avec le futur musée pour créer une résonance avec la programmation muséale et régionale. » « Le Grand Reims souhaitait un bâtiment iconique, non seulement comme lieu de formation mais aussi comme lieu à dimension culturelle », relève pour sa part Franck Bertrand, chef de projet.

Concernant la construction, ce dernier insiste sur l’extrême technicité du chantier : « Une rampe métallique suspendue relie le rez-de-chaussée au 4e étage, constituant un chantier dans le chantier. » Le rez-de-chaussée accueillera les ateliers consacrés au bois, au métal, au façonnage et à la céramique. Véritables endroits d’inspiration, les salles bénéficieront de larges ouvertures en voute donnant directement sur le canal et la future voie piétonne et végétalisée. « Ces ateliers seront équipés de matériel professionnel, nécessitant des installations techniques importantes pour leur fonctionnement. Au milieu du bâtiment, on trouvera un immense atrium allant du rez-de-chaussée jusqu’en haut du bâtiment, ce qui confère au bâtiment son aspect cathédrale. Le bâtiment disposera également d’un amphithéâtre de 250 places sur deux niveaux, d’un centre de documentation, de bureaux pour le Design Lab et les cours du soir, ainsi que de salles polyvalentes et mutualisables. »

Photo de l'Esad
Étudiants de l’Esad et de Néoma seront voisins. Seulement quelques mètres séparent les deux batiments. Une restauration scolaire devrait d’ailleurs être mutualisée. (Crédits : ND)

Le troisième étage sera consacré aux 19 salles de cours devant accueillir les étudiants, avec des espaces d’accrochage pour leurs travaux. Quant au rooftop, il servira de point culminant où pourront se dérouler des conférences et représentations, un jardin pédagogique y sera également installé ainsi que des panneaux photovoltaïques d’une puissance d’environ 70 kW pour la production énergétique. « Le bâtiment est orienté de manière à optimiser les terrasses et balcons pour tous les locaux, permettant un système brise-soleil efficace et de bonnes conditions d’exploitation. La partie que l’on appelle la cheminée qui sera le point le plus haut du bâtiment s’élèvera à 29 mètres de hauteur. »

Le financement est assuré principalement par le Grand Reims, suivi par le ministère de la Culture via la DRAC, la Région, ainsi que quelques financements privés. Les inscriptions et partenariats contribuent également au budget avec un coût de construction estimé à 42 millions d’euros TTC.

  • (Crédits : ND)
  • (Crédits : ND)
  • (Crédits : ND)
  • (Crédits : ND)