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Un ancien étudiant de l’URCA fait un don de 300 000 € à la Fondation

Université. Parce que ses études à l’URCA l’ont conduit vers une belle carrière professionnelle, Franck Diard s’est rapproché de la Fondation URCA pour engager une action de mécénat aux termes de laquelle il va verser une somme globale de 300 000 € sur une période de 3 ans.

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Photo de Franck Diard
Originaire de l’Aube, Franck Diard n’a pas oublié qu’il a fait ses premières armes universitaires à l’URCA, à Reims. (Crédit : JR)

Franck Diard, programmeur informatique spécialiste des images de synthèses, est une sommité dans son domaine. À l’origine de technologies (pour les connaisseurs : SLI en 2005, Optimus en 2010, GeForce Now en 2015…) qui ont contribué à l’expansion de Nvidia*, il est aujourd’hui distinguished engineer (ingénieur distingué), sorte de vice-président de toute la partie technique de la multinationale américaine, le plus haut poste en la matière.

Mais, en 1990, Franck Diard n’était qu’un modeste étudiant à l’IUT, en « Informatique et gestion » Sa rencontre avec les étudiants et les enseignants de la section « Image et communication » remarquables chercheurs du LERI (Laboratoire d’Etudes et de Recherches Informatiques) qui programmaient des logiciels générant des images de synthèse spectaculaires, va décider de sa carrière. Une thèse de doctorat (à Sophia Antipolis) consacrée au calcul parallèle pour la synthèse d’images lui permettra de tenter l’aventure américaine, d’entrer chez Nvidia, et de déposer la bagatelle de 104 brevets - ce qui le situe dans le Top 5 français en la matière !

Montrer l’exemple

Revenu en France, avec sa famille, depuis une douzaine d’années - mais travaillant toujours pour Nvidia -, Franck Diard sait ce qu’il doit « au système français de bourse dont bénéficient les étudiants issus de milieux modestes - et c’était particulièrement mon cas », qui lui a permis d’effectuer des études supérieures poussées. « J’ai ensuite valorisé mes diplômes aux Etats-Unis, et je n’ai aucune honte à dire que, travaillant beaucoup, je gagne très bien ma vie. »

Aux Etats-Unis, justement, il y a une forte tradition de philanthropie de la part des anciens élèves envers leur université ou leur école, et c’est dans cette optique qu’entend s’inscrire Franck Diard, souhaitant ainsi « montrer l’exemple, inciter d’autres anciens élèves à faire de même, engendrer une dynamique dont la Fondation URCAsera une vitrine ».

C’est avec cet objectif qu’il s’est rapproché de l’URCA et de la Fondation URCA pour proposer une action de mécénat aux termes de laquelle il s’engage à verser une somme globale 300 000 € sur une période minimale de 3 ans. Avec une vision claire de l’utilisation de cette somme : « Je souhaite que dans les domaines de l’informatique graphique, des accélérateurs graphiques (GPU) et du calcul intensif, ces sommes puissent, d’une manière générale, soutenir la recherche et l’innovation, favoriser les échanges internationaux, attirer des experts de renommée internationale, développer des ressources pédagogiques innovantes, promouvoir l’entrepreneuriat et l’industrie. Mais, plus concrètement encore, et parce que j’ai souvent souffert de ne pas pouvoir mettre en oeuvre mes idées par manque de moyens financiers, j’attends simplement que ces départements et leurs étudiants expriment leurs besoins pour que ceux-ci puissent être financés. »

Premières actions

Les premières actions concrètes n’ont d’ailleurs pas tardé à être mises en œuvre sous l’égide de la Fondation URCA. Après les premiers versements (d’un montant de 100 000 €), un étudiant en master vient de débuter son apprentissage au sein du Laboratoire d’Informatique en Calcul Intensif et Image pour la Simulation (LICIIS), d’une part, et, d’autre part, 6 étudiants du Master CHSP de l’UFR Sciences Exactes ont participé au salon Supercomputing, à Atlanta (Etats-Unis), du 17 au 22 novembre.

* Multinationale américaine, l’une des plus grandes entreprises technologiques actuelles, qui a su s’imposer comme le leader incontesté du marché des GPU ou processeurs graphiques, et se diversifie aujourd’hui vers les data centers et l’intelligence artificielle, 25 000 employées, 3 600 milliards de dollars de capitalisation boursière.