Trois entreprises marnaises au Sénat pour parler compétitivité
Échanges. La 8e édition de la Journée des Entreprises du Sénat avait pour thème : “S’adapter à un monde qui change”.

Chaque année depuis 2016, la Délégation aux Entreprises du Sénat organise la Journée des Entreprises, qui réunit des chefs d’entreprise issus de l’ensemble des secteurs d’activité et de tous les territoires français. Invités par la Sénatrice de la Marne Anne-Sophie Romagny, trois dirigeants marnais étaient présents parmi les 230 chefs d’entreprises réunis au Palais du Luxembourg : Benoît Vachez, président de Luzeal, Dominique Père, Directeur général du groupe Champart et Alexis Rannou, responsable de la stratégie opérationnelle de Givaudan. « Cette journée permet aux chefs d’entreprise de se rencontrer et d’échanger autour des thématiques qui les concernent et des défis auxquels les entreprises sont confrontées aujourd’hui », souligne Anne-Sophie Romagny. Un avis partagé par le Président du Sénat qui a accueilli les entreprises par ces mots : « Cette journée est aussi là pour mieux éclairer le Sénat et les Sénateurs sur les impératifs de la vie économique.
C’était d’ailleurs l’objectif au moment de sa création. C’est bien un principe cardinal de notre action : partir du terrain pour agir au niveau national et non pas partir du national pour imposer au terrain », avant de rappeler l’importance accordée par les Sénateurs au rôle de l’entreprise dans l’équilibre économique national. « Financer l’entreprise de demain, c’est d’abord permettre à l’entreprise d’aujourd’hui de prospérer et de croître. La compétitivité des entreprises françaises doit rester un objectif majeur de politique économique, car seule la rentabilité de l’activité économique permettra de dégager les ressources et d’attirer les financements nécessaires à l’investissement dans le tissu productif ». 23 milliards de déficit (nous étions à 5 milliards en 2019 et je crains que nous allions vers les 30 milliards). Or, s’il n’y a pas de richesse créée dans ce pays, il n’y aura pas de protection sociale. Et la richesse, c’est vous aussi qui la créez », a insisté Gérard Larcher.
Le test PME en question
De son côté, Olivier Rietmann, le président de la Délégation aux Entreprises a défendu les mesures de simplification voulues par les Sénateurs, comme le Test PME, destiné à tester toute nouvelle norme avant sa mise en fonctionnement effectif. « Comment peut-on décider d’une stratégie pour l’économie de notre pays sans en évaluer préalablement l’impact pour les entreprises ? Les représentants des entreprises de toutes tailles doivent enfin être associés aux décisions qui les concernent », a-t-il exprimé, enjoignant d’ailleurs les chefs d’entreprise à faire connaître leurs difficultés. « Votre mobilisation pour faire remonter les dysfonctionnements ou obstacles à votre développement est essentielle pour redresser notre économie et réduire la dette, car nous allons devoir passer à la vitesse supérieure en matière de simplification et de réforme structurelle de l’État ».
Si le Test PME des Sénateurs ne figure plus dans le texte qui fera l’objet d’une discussion en séance publique à l’Assemblée nationale dès le 8 avril, les élus du palais du Luxembourg comptent sur les députés pour le réintégrer via des amendements. « C’est une mesure forte de la Loi de simplification de la vie économique, qui a pour but d’arrêter de produire de la norme sans la mesurer. Et si ce que nous pensions être une bonne idée s’avère être une fausse bonne idée, c’est bien de s’en rendre compte avant de mettre un texte en application », insiste Anne-Sophie Romagny. Et les dernières mesures douanières annoncées par Donald Trump ne font que renforcer la conviction de la Sénatrice : « Nos entreprises vont devoir être plus compétitives et il faut que nous puissions être réactifs L’idée ,c’est avant tout de ne pas entraver notre économie ».