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Tismail dans les starting-blocks des JO avec Décathlon

Sport. La bonneterie alimente les JOP 2024 via Décathlon pour habiller les volontaires et fournir les magasins pour le merchandising.

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Photo de Benoît Seguin
Benoît Seguin, PDG heureux de Tismail partenaire de Décathlon pour les JOP 2024. (Crédit : DR)

240 000 paires de chaussettes pour habiller les 60 000 volontaires des Jeux Olympiques et Paralympiques via Décathlon et une offre merchandising de plusieurs centaines de milliers de paires de chaussettes très qualitatives, avec le logo Paris 2024 pour les magasins Décathlon et la vente en ligne. « Fin 2021, Décathlon a obtenu l’appel d’offres pour habiller les volontaires des Jeux Olympiques », explique Benoît Seguin, directeur de la bonneterie troyenne Tismail. « Ils ont choisi de partir avec nous pour l’équipement en chaussettes. Nous étions les seuls à avoir le parc de machines spécifiques à bouclette sélective pour les réaliser ». Spécialisée pour la fabrication de chaussettes outdoor avec sa marque premium La Chaussette de France, Tismail fait alors la différence. La collection JO pour Décathlon représente 15 % de la production et du chiffre d’affaires sur 12 mois.

« Nous nous sommes organisés pour ne pas perturber la production de nos clients habituels ». Tismail loue trois machines supplémentaires et propose au personnel volontaire de travailler le samedi jusqu’à 13h pour absorber le surcroît d’activité. « C’est un travail d’équipe assez incroyable, nous sommes dans les temps et avons livré les chaussettes pour l’habillement. Celles pour les magasins vont l’être. Nous sommes très fiers que Décathlon nous ait choisis comme partenaire chaussette Made in France. Et pour la suite, nous travaillons sur le modèle Kiprun 900, leur haut-de-gamme », avec un marché annoncé de 100 000 à 150 000 paires par an.

R(ÉVOLUTION) pour le Made in France

L’objectif de Tismail est aussi d’augmenter la part de CA de sa marque, La Chaussette de France (LCF) à 40/50 % du CA global pour augmenter sa marge et « pour être plus libre et dépendre de notre marque ». Avec 75 % de l’outil industriel modernisé en deux ans et demi et une masse salariale renouvelée, Tismail avance pas à pas sur son nouveau business model. « 88 % du personnel est parti en retraite entre 2021 et 2023. Le recrutement s’est très bien passé, nous avons formé des jeunes et féminisé le métier de bonnetier. La moyenne d’âge dans l’entreprise est de 42 ans. Quand je suis arrivé chez Tismail elle était de 53 ans ! Il y a une super équipe avec un bel état d’esprit ».

Si Benoît Seguin mentionne un projet d’ouverture d’un magasin d’usine à Troyes et le développement de LCF, d’autres projets pourraient voir le jour à l’instar de l’opération menée avec le Slip Français qui s’inscrit dans le mouvement R(évolution) pour soutenir le textile Made in France. « Nous avons fait une opération « Run Run Run » avec nos amis du Slip Français, le Groupe Boldoduc. Nous avons fabriqué les chaussettes dans nos usines de Troyes et eux, tee-shirts et shorts à Dardilly, pour proposer l’ensemble de running fabriqué en France à 49 € ! Le test a été concluant. » Il faut dire que l’événement a fait le buzz sur les réseaux sociaux avec Benoît Seguin en boxer pour présenter l’offre. « C’est un carton tant sur la communication que sur le business ! Il est donc possible de s’habiller français pour 49 €, en circuit court et cela nous a donné des idées ». Reste à emboiter le pas.