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Tagar, spécialiste du parachèvement d’acier plat sur mesure

Industrie. L’entreprise qui a souffert des conséquences de la pandémie de Covid-19, consomme 10 000 tonnes d’acier à l’année et réalise un chiffre d’affaires de 8 millions d’euros.

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La table de découpe plasma fait 35 m de long sur 5 m de large. Pascal Rémy

Dernier maillon du groupe Tagar, la SAS du même nom, reprise en 2014 par Jean-Christophe Corthier, est parvenue à effacer les stigmates de la pandémie en retrouvant des volumes de production d’avant la crise. Et cela même si la pénurie de matières premières et le triplement du prix de l’acier parasitent tout de même son activité. Mais l’unité yvoisienne a la chance d’évoluer sur une niche lui permettant de surfer sur des marchés très diversifiés.

« On insiste beaucoup sur la polyvalence de notre personnel »

« Nous fournissons des pièces d’acier plat sur mesure et de grande longueur à des clients comme les charpentiers (poutres reconstituées soudées), les fabricants de ponts roulants et les constructeurs d’ouvrages d’art (éléments de ponts et métros), les ferronniers et chaudronniers. Ce qui nous a permis de participer à des chantiers comme la construction du stade de Bordeaux , l’aéroport de Nice, le musée des Confluences à Lyon, le bâtiment de l’A 380 à Toulouse, le Louvre de Lens, une gare près de Chatel-Saint-Denis en Suisse, des stations-service au Maroc et aussi l’hypermarché Leclerc de Sedan », énumère Jean-Christophe Corthier.

Une démarche volontaire

Capable de travailler sur des délais très courts même sur de grosses commandes tout en étant apte à sortir de ses ateliers des pièces d’une longueur de 30 mètres en un seul morceau, transportées par des sociétés locales, Tagar, maîtrise diverses compétences (déroulage/planage, cisaillage, oxycoupage, découpe plasma, refendage, perçage et grenaillage). Elle consomme 10 000 tonnes d’acier à l’année et réalise un chiffre d’affaires de 8 millions d’euros avec un effectif de 24 salariés.

« Nous voulons permettre à nos opérateurs de faire plusieurs métiers dont la conduite de machines automatiques. On insiste beaucoup sur la polyvalence de notre personnel. Nous avons une démarche volontaire et volontariste d’augmentation des compétences et de formation interne d’autant plus qu’il n’existe pas d’organe de formation spécifique pour le parachèvement, précise son président. Par ailleurs, l’industrie a une très mauvaise image chez les jeunes qui la jugent sale, polluante et dangereuse. Alors que Tagar est une usine à émission zéro qui vient de célébrer ses 600 jours sans le moindre accident. »

Travaillant pour une centaine de clients dont soixante très réguliers et trois gros donneurs d’ordres ardennais (CMD à Douzy, Eurostructure à Sedan et Metalinov à Tournes/Cliron), l’entreprise a encore la volonté de croître et donc d’investir et d’embaucher.