Stellantis investit 8,6 millions d’euros dans sa fonderie ardennaise
Automobile. Dans un contexte automobile tendu, cette enveloppe financière sera destinée à la fabrication de nouvelles pièces.
C’est une très bonne nouvelle pour les Ardennes. Alors que beaucoup d’acteurs de la filière automobile connaissent des difficultés, le groupe Stellantis qui compte 45 000 salariés en France, vient de faire savoir qu’il allait attribuer 8,6 millions d’euros au site ardennais des Ayvelles, lequel compte 2 200 salariés.
Cette enveloppe financière sera destinée à la fabrication de nouvelles pièces, à savoir des bras arrières et des pivots arrières en aluminium – qui seront notamment destinés aux nouvelles 208, Corsa et DS3. Grâce à cet engagement financier, le constructeur veut parvenir à assurer un volume annuel d’un million de pièces.
Activité garantie au-delà de 2030
Aussitôt cette annonce effectuée, le directeur de l’unité ardennaise, Stéphane Dubray, a relayé cette information en exprimant sa satisfaction et en donnant des explications plus détaillées : « C’est grâce à notre performance que le site construit son avenir dans le cadre de la transition électrique, avec des perspectives concrètes de production au-delà de 2030. Ce qui prouve que le site de Charleville-Mézières est parfaitement engagé dans la transition énergétique. Notre cible est d’ailleurs d’être dans deux ans à 85% de production destinée à l’électrique et l’hybride automobile ». Ce nouveau levier devrait en plus déboucher sur la création de 90 emplois nouveaux en 2025.
Spécialisée dans la fonderie de pièces brutes pour les véhicules de Stellantis (fabrication de pièces de liaison au sol – trains, berceaux et traverses arrières – et de moteurs en fonte et en aluminium), l’unité carolomacérienne, qui est la plus grosse fonderie d’Europe, a fêté son cinquantième anniversaire en juin 2024 sur la zone industrielle des Ayvelles. Elle est aussi l’un des plus importants employeurs privés de Champagne-Ardenne.
Devenue ces dernières années un maillon essentiel de la chaîne de production du groupe Stellantis, l’usine ardennaise qui s’étend sur 55 hectares a enclenché la vitesse supérieure. Elle est fortement montée en cadence dans la mutation de l’automobile vers le tout électrique et a compensé la perte des culasses en se positionnant sur de nouvelles pièces à forte valeur ajoutée comme les carters pour motorisations électriques à destination des usines d’assemblage du groupe, notamment celle de Metz-Trémery. Bref, elle a montré, en étant une usine pilote grâce à son adaptabilité, sa faculté d’innover et sa compétitivité qu’elle avait les cartes en mains et la capacité pour relever les défis de demain.
Pour Nicolas Grosdidier, président de l’UIMM Champagne Ardenne, « cette nouvelle est une très bonne chose pour notre milieu industriel. Nous mesurons la chance de disposer, sur notre territoire, d’un tel fleuron automobile mondial. Tout ce qui touche à son développement a des répercussions heureuses au niveau de l’emploi. On ne peut que se féliciter d’une victoire obtenue après la mise en concurrence des différents sites du groupe. C’est donc une belle reconnaissance du savoir-faire de cette fonderie ».