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Stellantis : 50e anniversaire pour la fonderie des Ayvelles

Automobile. Ouverte en 1973, l’usine PSA de Charleville-Mézières (devenue Stellantis depuis), a fêté son cinquantième anniversaire lors du dernier week-end de juin, à l’occasion de deux journées portes ouvertes ayant attiré plus de 5 000 personnes.

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Photo de plusieurs anciens directeurs de l'usine
Lors des célébrations du cinquantenaire, plusieurs anciens directeurs de l’usine se sont retrouvés. (Crédit : PR)

Construite dès 1971 sur la zone industrielle de Villers-Semeuse sous le nom de Citroën, la fonderie des Ayvelles a produit sa première culasse pour la Citroën GS, en 1973, quelques mois avant l’ouverture de l’activité aluminium et fonte grise.

Aujourd’hui, l’usine ardennaise fabrique, sur une superficie de 46,5 hectares dont 13,5 de bâtiments, des pièces en aluminium et en fonte pour l’automobile parmi lesquelles des culasses (13 000 par jour), carters, pivots, boîtiers différentiels, villebrequins, collecteurs d’échappement, bras et pièces de suspension. Au total, 22 000 pièces en aluminium et 27 000 pièces en fonte sortent de l’usine par jour. Entre différents types de contrats de travail dans les Ardennes, elle fait travailler 2 000 personnes dont 1 500 en CDI et en CDD. En pleine transformation industrielle, le plus gros employeur privé en Champagne-Ardenne s’avère compétitif dans cette période de grande mutation. « Avec les moteurs thermiques, électriques et bien sûr hybrides et la fabrication de pièces de liaison, elle a une belle carte à jouer », estime son nouveau directeur, Stéphane Dubray (voir par ailleurs).

Une usine engagée dans l’électrique

Car le site de Charleville est passé d’une production 100% thermique à une production mixte : électrique et hybride à hauteur de 42%, et thermique pour 58% en 2024. Stéphane Dubray va devoir ajuster ses données d’ici deux ans « en modifiant encore le processus » pour arriver à 85% pour l’électrique et l’hybride, et 15% pour le thermique tout en faisant de nouveaux carters.

« À Charleville-Mézières, il faudra veiller à la sécurité des personnels, délivrer un produit dans les temps et avec une qualité irréprochable, veiller à la performance de l’usine en trouvant de nouveaux marchés pour garantir l’avenir et la pérennité du site », annonce le nouveau directeur. « Ce qui est déjà bien engagé car, ici, dans la conversion énergétique, entre l’électrique, le thermique, l’essence, le diesel et l’hybride, on sait tout faire. Ce qui nous permet, malgré la concurrence, de capter des marchés et d’avoir une bonne activité maintenant et pour les années futures. »

60 millions d’euros investis en deux ans

Après avoir déjà investi 25 millions d’euros en 2021 pour préparer la transition vers l’électrique, l’usine multi-énergie de Charleville-Mézières est à nouveau entrée dans un cycle de développement de l’hybride et l’électrique. En 2023, treize lignes de fabrication ont été modifiées, deux autres lignes viennent d’être mises en service durant le premier semestre 2024. Depuis un an et durant tout l’exercice en cours, 60 millions d’euros auront ainsi été injectés dans la modernisation des lignes de fabrication. Celles pour les carters de moteurs électriques nouvelles générations, les pièces de liaison au sol et de transmission pour de nouvelles plateformes électrifiées et les culasses essence et diesel répondant aux nouvelles normes européennes.

Sans oublier les travaux de maintenance et d’outillage, d’économie d’énergie et de réduction de l’impact sur l’environnement, de transformation du site par performance industrielle et enfin d’amélioration de la compétitivité de l’usine par les flux. Après avoir recruté 70 personnes en 2022 et 80 en 2023, Stellantis devrait encore annoncer une nouvelle vague de création d’emplois en 2024.