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Simi 2025 : le Grand Reims vante ses atouts pour attirer les investisseurs

Economie. Le Grand Reims, via sa mission de développement économique Reims Business, met en avant ses atouts pour attirer les investisseurs de la France entière. La collectivité mise notamment sur ses 170 hectares de parcs d’activités disponibles à 45 mn de Paris à des tarifs bien inférieurs à ceux de la Capitale.

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Photo de Simon Cossiez et Pierre Georgin
Simon Cossiez, directeur du développement économique du Grand Reims et Pierre Georgin, maire de Champigny et vice-président du Grand Reims. (Crédits : DR)

S’il se déroule dans un contexte morose pour le business, le Salon de l’investissement Immobilier (Simi) n’en reste pas moins un événement incontournable pour l’ensemble des professionnels de la filière. Pendant trois jours, promoteurs, banquiers, aménageurs, fédérations professionnelles, urbanistes, agences, gestionnaires d’actifs… se sont retrouvés Porte de Versailles début décembre. Un rendez-vous très prisé des collectivités également qui peuvent vanter leurs atouts auprès des porteurs de projets afin d’attirer un maximum d’implantations sur leur territoire.

C’est le cas du Grand Reims, via sa mission de développement économique Reims Business, qui était présent sur le stand du Grand Est aux côtés des agences de développement économiques de Metz, de la Moselle, de Nancy Sud Lorraine et des Vosges. Une présence destinée à se faire remarquer et à vanter les atouts d’un territoire situé à 45 mn de Paris en TGV, en plein coeur de l’Europe, fort de 35 000 étudiants, de ses innovations et de son patrimoine culturel, notamment. « Nous avons des atouts importants, nous sommes ainsi très près de Paris, mais très loin des prix parisiens », souligne Pierre Georgin, vice-président de la Communauté urbaine du Grand Reims, en charge de la relance économique et de l’emploi. « Ceux qui veulent investir sont les bienvenus, nous avons plus de 170 hectares disponibles à différents endroits sur notre territoire ».

137 000 m2 commercialisés en 2025

Directrice de l’Agence d’urbanisme de la région de Reims (AUDRR) , Amel Benchernine a révélé lors du Simi les chiffres de l’observatoire immobilier d’entreprise pour l’année 2025. Si les données s’arrêtent à fin novembre 2025, elles donnent une tendance assez nette du marché de l’année, d’autant que l’étude est réalisée avec le concours d’une quinzaine d’acteurs de l’immobilier d’entreprises du territoire, qui fournissent leurs données chiffrées aux services de l’Agence. Une fois compilés et analysés, ils deviennent un outil précieux de compréhension des flux transactionnels du territoire du Grand Reims et peuvent être utilisés tel un outil d’aide à la décision pour les acteurs de l’immobilier d’entreprise, mais également pour les acteurs économiques.

« Ce qui ressort en premier lieu de cette étude au niveau de la partie transaction en 2025, c’est que le marché de l’immobilier d’entreprise du Grand Reims a enregistré 125 transactions, dont 14 transactions liées à des terrains », explique Amel Benchernine. Au total, 136 718 mètres carrés ont été commercialisés à fin novembre 2025, dont près de 64 000 mètres carrés de terrain. 47 transactions ont été réalisées en matière de locaux d’activités pour une surface de 54 393 m2. 33 transactions de bureaux ont été réalisées pour 8 609 m2 et 30 transactions de locaux commerciaux (8 824 m2). Hors terrain, la transaction moyenne sur le territoire du Grand Reims est de 659 mètres carrés. « Concernant le profil des biens qui ont été commercialisés, nous avons 72% des biens qui sont commercialisés en seconde main et nous avons 71% des biens commercialisés en location », souligne la directrice.

En termes de typologie, plus de 75% des mètres carrés commercialisés concernent d’abord les locaux d’activité, suivis par les bureaux (12%) et les locaux commerciaux (12%). Concernant la vente de locaux d’activités neufs, les prix moyens sont de 1 308 euros/m2. Un prix qui baisse à 697 euros/m2 en moyenne pour la seconde main. Les prix à la location sont quant à eux de 77 euros/m2 pour le neuf contre 66 euros/m2 pour la seconde main.

Au niveau des bureaux, les prix à la vente dans le neuf sont de 2 310 euros/m2 en moyenne, contre 1871 euros/m2 dans la seconde main. À la location, les prix des bureaux sont de 170 euros/m2 dans le neuf et de 140 euros/m2 pour la seconde main. Concernant les locaux commerciaux, la valeur du neuf est de 2 065 euros/m2 en moyenne contre 1 312 euros/m2 dans la seconde main. Au niveau de la location, les locaux commerciaux neufs se louent à 187 euros/m2 en moyenne alors que les biens en seconde main sont loués à 171 euros/m2.

Des éléments éclairants même si Amel Benchernine rappelle qu’il ne s’agit que de moyennes, l’emplacement étant un élément fondamental dans la détermination du prix en matière d’immobilier, les équipes de l’Agence d’urbanisme. « Nous sommes sur des moyennes de prix observées sur l’ensemble du territoire. Nous ne sommes pas encore allés plus loin dans l’analyse sur les emplacements de ces biens, ce sont des éléments sur lesquels nous avançons avec les acteurs pour préciser aux mieux ces données ».

Un spectre diversifié de stock disponible

« Au niveau du stock disponible, l’offre continue de couvrir un spectre assez diversifié, avec des bureaux, des locaux d’activités et également des locaux commerciaux disponibles », explique la directrice de l’AUDRR. « Nous avons établi des fourchettes de surfaces et de prix pour que les acteurs de l’immobilier d’entreprise et également les prospecteurs puissent avoir une idée de la diversité, de la typologie également des biens proposés sur le territoire ». L’observatoire de l’Agence recense donc des bureaux disponibles allant de 15 à 5 550 mètres carrés, des locaux d’activités également de 105 à 8 400 mètres carrés et des locaux commerciaux d de 20 à 3 650 mètres carrés. « Cette offre disponible nous permet de répondre à différentes demandes de prospects sur le territoire », poursuit Amel Benchernine, qui note que « la structure du stock reste assez stable ».

Près de 50% des mètres carrés disponibles sont des locaux d’activités, 35% de surface disponible concerne les bureaux, les 20% restant de la surface disponible correspond aux locaux commerciaux. « La majorité des biens en stock est proposée à la location, à hauteur de 83%, quand 15% de la surface disponible est proposée à la vente et 3% des produits qui sont à la fois proposés à la vente ou à la location », souligne la directrice. « Ces résultats mettent en évidence un marché dynamique, soutenu également par un volume de transactions qu’on a pu observer cette année et également en année 2024. Nous constatons une prédominance de la seconde main et de la location. On observe une offre qui est diversifiée sur notre territoire tant par la typologie, que par la surface et également par les prix ».

Amel Bencherinrine rappelle également, cartes de flux de population à l’appui, que « le Grand Reims est au coeur d’un bassin de vie d’échelle régionale qui constitue donc un atout majeur pour l’immobilier d’entreprise. Lorsqu’un employer veut installer une entreprise sur le secteur, il a un vivier d’emplois présents sur le territoire, ainsi qu’une capacité à faire venir une main-d’oeuvre près de Reims. C’est vraiment notre fonctionnement systémique qui peut appuyer notre attractivité et notre attraction vis-à-vis des prospecteurs ».