Saint-Quentin transforme la transition écologique en atout économique
Aménagement. Avec la publication de son Rapport Développement Durable 2025, Saint-Quentin confirme sa stratégie, par la preuve et les chiffres. Résultats mesurables, investissements massifs et reconnaissance européenne : la sous-préfecture s’impose comme un territoire pilote de la transition.
Au cœur d’un bassin qui concentre un quart des emplois du département, Saint-Quentin déploie une politique d’aménagement ambitieuse. Le Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU) mobilise déjà 130 millions d’euros : 948 logements réhabilités, 341 déconstruits, 171 reconstruits. Dessinant, au-delà de ces chiffres, toute une philosophie urbanistique : 2,4 hectares de terrains ont également été désimperméabilisés, 6,8 hectares sont désormais gérés « à la source » pour les eaux pluviales. Les îlots urbains se repensent autour de la nature, des mobilités douces et de la mixité, comme autant de facteurs d’attractivité.
L’énergie : des économies qui comptent
Du côté des économies d’énergie, le Rapport se félicite que, depuis 2016, la collectivité soit parvenue à réduire de -24 % les consommations d’énergie, de -17 % sur les émissions de CO₂. À l’inverse, Saint Quentin a vu sa production d’énergies renouvelables multipliée par quatre. À titre d’exemple, le réseau de chaleur biomasse du quartier Europe via son réseau de 11,5 km de canalisations et 54 sous-stations, a distribué 42 GWh en 2023-2024, évitant l’émission de 6 500 tonnes équivalent CO₂. Le Pôle Sportif quant à lui, équipé de 480 panneaux photovoltaïques, produit désormais 200 MWh par an et alimente une vingtaine de bâtiments en autoconsommation collective. L’investissement de 350 000 € devrait générer plus d’un million d’euros d’économies sur 25 ans. Côté habitants, l’achat groupé d’électricité et de gaz 100 % renouvelables organisé par le CCAS a séduit 1 091 foyers lors de sa première édition, pour une économie moyenne de 272 € par an et par foyer.
Mobilités et coopération européenne
Par ailleurs, la ville poursuit le développement de son réseau cyclable : 350 mètres de pistes sont créés à l’entrée Ouest du quartier Europe, sont massivement déployée les vélos scolaires via le programme européen SMALL, s’y ajoutant l’apparition de bornes de comptage et un plan de mobilité pour les agents municipaux. De même, Saint-Quentin a renforcé son ancrage européen à travers les programmes URBACT et INTERREG, testant notamment la création de micro-forêts urbaines et de solutions d’économie du partage. La stratégie numérique 2025-2032, enfin, engage la collectivité sur la voie de la sobriété numérique, tout en soutenant la filière robonumérique, pilier industriel local.
Deux reconnaissances qui font la différence
Ces efforts ont permis à Saint-Quentin et à son Agglomération d’obtenir en 2025 la labellisation Climat-Air-Énergie « 2 étoiles », l’un des niveaux les plus exigeants. La ville s’est également qualifiée deux années consécutives pour la finale du European Green Leaf Award, seule représentante française en lice.