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Saint-Quentin fait son diagnostic immobilier

Immobilier. Acteur majeur du diagnostic immobilier depuis 2010, Diagadom poursuit son expansion nationale et vient de confier les clés de sa 22e agence à Hervé Gérard, à Saint Quentin.

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(Crédits : DR)

Un pari stratégique sur le territoire axonais, alors que le secteur immobilier retrouve de l’activité, en même temps qu’un renforcement des normes énergétiques et une multiplication des obligations réglementaires.

Dans le département, une douzaine de cabinets principaux se partagent le marché du diagnostic immobilier, répartis entre Soissons, Saint-Quentin, Laon, Château-Thierry, Tergnier et Chauny. Résultat : le prix moyen d’un diagnostic de performance énergétique oscille entre 110 et 140 euros pour un appartement, jusqu’à 180 euros pour une maison, soit 10 à 15 % de plus que la moyenne nationale. Cet écart traduit autant la faible concurrence locale que les spécificités d’un territoire où le bâti ancien domine.

Marché immobilier sous tension

Formé en interne chez Diagadom, l’une des principales enseignes du secteur créée en 2010, Hervé Gérard (photo), en ouvrant son agence à Saint Quentin, va mettre au service des futurs propriétaires axonais son expérience du terrain, au moment même où le métier se complexifie. Amiante, plomb, gaz, électricité, termites, risques naturels : la liste des contrôles obligatoires ne cesse de s’allonger. Ce n’est pas un hasard si le secteur affiche une croissance de 5 % par an, selon le cabinet Xerfi.

Les passoires thermiques, ces logements classés F ou G au DPE, sont dans le viseur du législateur. Leur mise en location est progressivement interdite, obligeant des milliers de propriétaires à engager des travaux ou à vendre. Résultat : le diagnostic n’est plus une simple formalité administrative, mais un révélateur de l’état réel du parc immobilier français. Dans l’Aisne, où plus de 1 500 maisons individuelles sont construites chaque année mais où le neuf collectif peine à décoller, la question se pose avec d’autant plus d’acuité. Entre rénovations coûteuses et valeur vénale des biens parfois modeste, certains propriétaires se retrouvent dans une impasse.

À Saint-Quentin, comme ailleurs, l’immobilier oscille entre reprise timide des transactions et attentisme face aux incertitudes économiques. Mais une certitude demeure : qu’on achète, qu’on vende ou qu’on loue, le passage par la case diagnostic est incontournable. Le vent devrait donc être favorable à Hervé Gérard !