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Rockwool cristallise les crispations

Industrie. L’implantation d’une unité de production de laine de roche dans la zone d’activités concertées (ZAC) du Plateau, près de Soissons, a provoqué une bataille juridique devant le juge administratif. Deux associations, la préfecture de l’Aisne et l’industriel danois ont formulé des recours. Explications.

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L’arrivée du leader mondial de l’isolation en laine de roche continue de créer des remous dans le département picard. Initié il y a trois ans, le projet d’installation d’une usine de fabrication, soutenu par la communauté d’agglomération du Grand Soissons, a provoqué une levée de bouclier du côté des associations environnementales, qui dénoncent de possibles conséquences sur la santé publique.

Le 30 octobre dernier, un manifeste signé par 29 médecins du territoire renforçait cette position en pointant les « risques non maîtrisés » qui « ne respectent pas le principe de précaution ». Or, le 31 mars, la préfecture de l’Aisne donnait, contre l’avis de l’enquêteur public, le feu vert à l’implantation de l’industriel danois et sa promesse de créer 130 emplois.

Selon 20 minutes, deux associations - Picardie Nature et Sauvons Soissons - ont saisi le tribunal administratif d’Amiens (Somme). La préfecture de l’Aisne et Rockwool ont, eux, formé un recours contre le refus de délivrance du permis de construire par la commune de Courmelles qui s’est prononcée, à l’unanimité, contre l’implantation de l’unité de production. Dès lors, la mise en service de l’usine à l’horizon 2024 pourrait bien être compromise.