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Retour sur l’année 2024 dans la région (4/4)

Bilan. Visites présidentielles, innovations, investissements, rachats d’entreprises, sagas de groupes, découvertes de sites industriels... retour sur les grands titres qui ont fait l’actualité de votre journal en 2024. Retrouvez les évènements phares de Octobre à Décembre.

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Octobre

  • « Notre langue est un formidable levier d’opportunité »

La France a accueilli le 19e Sommet international de la Francophonie les vendredi 4 et samedi 5 octobre à la Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts (Aisne). Pour la première fois depuis 33 ans, la France a reçu sur ses terres le Sommet qui a réuni autour d’Emmanuel Macron, de nombreux chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres et invités de l’Organisation internationale de la Francophonie, ainsi que des représentants de la communauté internationale et de la société civile, pour des moments d’échanges politiques, économiques et culturels en vue de « créer, innover et entreprendre en français ». Symboliquement, c’est le Château de Villers-Cotterêts, abritant depuis un an la Cité internationale de la langue française, qui a été choisi pour accueillir les participants avant de poursuivre le Sommet au coeur du Grand Palais à Paris. Avec plus de 320 millions de francophones, le français est aujourd’hui la cinquième langue la plus parlée et suscite toujours un vif intérêt avec près de 150 millions d’apprenants à l’échelle mondiale.

  • Bilan Touristique De L’aube : Nuitées En Hausse Et Nigloland 2e Parc Européen

Avec 2,72 millions de nuitées, soit un chiffre d’affaires estimé de 190,4 millions d’euros, le panier moyen étant considéré à 70 € par nuitée, les acteurs du tourisme ont enregistré 4,3 % de nuitées supplémentaires par rapport à l’an dernier. Avec 55 % de touristes français et 45 % d’internationaux, l’hôtellerie gagne 9 % sur la part de nuitées. Si l’hôtellerie, hors chaînes, accuse un retrait des nuitées de -0,5 % dans l’Aube, le chiffre est compensé en partie par un revenu par chambre qui augmente. L’hébergement locatif avec les meublés de tourisme, les chambres d’hôtes et les gîtes progressent comme le taux d’occupation des aires de camping-car. Si l’offre culturelle, architecturale et patrimoniale du département reste incontestée et attire les touristes - Cathédrale, Musée d’art moderne, Cité du Vitrail, musées Napoléon ou Camille Claudel - les chiffres n’atteignent pas ceux des événementiels du Othe-Armance Festival (8 000 visiteurs), de l’Aube American Days de Brienne-le-Château (25 000 visiteurs) et du parc d’attraction barsuraubois. Cette année encore, Nigloland a été primé à plusieurs reprises tant pour son engagement pour l’environnement que pour son attractivité. Il a été nommé 2e meilleur parc européen dans la catégorie de moins d’un million de visiteurs par l’European Star Awards 2024.

  • Un Investissement De 10 M€ Pour Leclerc Reims Saint-brice

En janvier 2024, l’hypermarché Leclerc Reims-Saint-Brice fait l’objet d’un programme de 10 M€ destiné à la rénovation complète de sa partie produits frais. Une modernisation destinée à rajeunir le magasin tout en assurant des économies d’énergie d’ampleur, à hauteur de 60% rien que sur le froid. La démarche responsable du site est déjà bien engagée, avec des économies de consommations d’énergie enclenchées grâce à des réglages de l’éclairage en dehors de la réception du public, à des projets d’installation de containers de méthanisation, mais aussi à la future installation de panneaux photovoltaïques sur des ombrières installées sur les parkings. L’hypermarché de Reims-Saint-Brice est l’un des plus importants de la région avec un chiffre d’affaires de 210 M€ dont 50 M€ réalisés rien que sur les produits frais.

  • Initial Expertise Ouvre Son Capital À Nord Est Partenaires

L’entreprise de conseil en transition énergétique Initial Expertise ouvre son capital à hauteur de 25% à Nord Est Partenaires, fonds d’investissement et filiale du Crédit Agricole du Nord Est. Créée il y a six ans, Initial Expertise vient de franchir un nouveau cap, en ouvrant son capital. Ce choix, destiné à une montée en puissance de l’entreprise, n’a rien d’un hasard, puisque celle-ci a été accueillie au Village by CA lors de sa création. Dans le cadre de son développement, Initial Expertise a finalisé l’ouverture d’une succursale le 1er octobre 2024 à Charleville-Mézières, dans les Ardennes, où l’entreprise a développé un ancrage fort, notamment grâce à son partenariat avec le Cabaret Vert. Avec un chiffre d’affaires de 1,7 million d’euro en 2023, l’entreprise se fixe un objectif de 5 millions d’euros à horizon 2026.

  • Des Soldats Ukrainiens Formés Dans La Région

Le Président de la République s’est rendu dans un camp militaire du Grand Est le mercredi 9 octobre pour aller à la rencontre des militaires ukrainiens formés par l’Armée française. Dans un camp militaire « du Grand Est » ,tenu secret pour des raisons de sécurité, 2 300 soldats ukrainiens s’entraînent sous la responsabilité de l’Armée de Terre française. De tous âges, ils sont élève officier, menuisier, chauffeur, ouvrier, en majorité des hommes mais quelques femmes figurent également parmi les rangs, ils se forment aux différentes techniques de combat dans les conditions réelles. Emmanuel Macron avait fait la promesse de la prise en charge de la formation et de l’équipement d’une brigade complète d’infanterie ukrainienne composée de 4500 soldats en marge de la visite du Président de l’Ukraine, le 7 juin 2024 à Paris, à savoir l’annonce. Les 2300 soldats formés en France, ils formeront à leur tour sur place, en Ukraine les 2200 soldats restants de leur brigade.

  • Une Résidence Pour Les Apprenants Et Étudiants À Charleville-mézières

Le logement restant un prérequis indispensable à l’apprentissage des jeunes et à leur entrée dans la vie professionnelle, l’UIMM Champagne Ardenne et son partenaire historique, Espace Habitat, soutenus par OPCO2i, Resideis et Action Logement ont contribué à la réalisation de la résidence RETINA à Charleville-Mézières à proximité du lycée Bazin et du CFA. Ce lieu de vie propose 68 studios adaptés aux besoins d’une jeune population. L’ensemble immobilier qui a nécessité un investissement de 5,3 millions d’euros comprend aussi des espaces de coworking et de convivialité, une salle de fitness, un local à vélos et des locaux techniques. Pour permettre la concrétisation de ce projet, la région Grand Est a cédé des bâtiments et un terrain d’une valeur de 3millions d’euros pour un euro symbolique.

Novembre

  • Stellantis investit 8,6 millions d’euros dans sa fonderie ardennaise

Quelques mois après la célébration du 50e anniversaire de la fonderie des Ayvelles qui emploie aujourd’hui 2 200 personnes, le groupe Stellantis a annoncé son intention d’investir 8,6 millions d’euros dans son unité ardennaise pour fabriquer à partir de 2027 des bras et pivots arrières en aluminium au sein du secteur liaisons au sol. Le constructeur peut maintenant parvenir à assumer un volume annuel d’un million de pièces destinées aux voitures électriques, ce qui assurera des perspectives de production au-delà de 2030 tout en maintenant l’effectif actuel. On sait déjà que 110 personnes oeuvreront sur ce nouveau marché.

Les travaux préparatoires à la fabrication de bras et pivots arrières se dérouleront en 2025, la mise en place du process en 2026, la sortie des pièces en 2027 avant de connaître le régime de croisière à l’horizon 2028. En pleine transformation industrielle, le premier employeur privé de Champagne Ardenne a le projet d’arriver d’ici 2027 à 85% de production consacrée à l’électrique et l’hybride et à 15 % au thermique, tout en faisant de fabriquant de nouveaux carters. L’usine des Ayvelles qui s’étend sur 55 hectares à la périphérie de Charleville-Mézières est un maillon essentiel du groupe Stellantis. En 2025, elle fonctionnera 7 jours sur 7, 24 heures sur 24.

  • Albéa Tubes, « Petite Robe Noire De L’emballage »

Albéa Tubes est un poids lourd de la production d’emballages cosmétiques. L’usine d’Argonne, à Sainte-Menehould, fait partie des deux sites de production français (avec celle de Vandières, en Meurthe-et-Moselle) alors qu’en Europe, le groupe compte 10 usines dans 7 pays différents. Les tubes contenant des crèmes, savons, colorations ou sérums présents dans nos salles de bains ont de fortes chances d’avoir été produits au sein du site argonnais d’Albéa Tubes France, spécialisé dans la production d’emballages pour le secteur de la cosmétique. Au total, l’entité française fournit 265 clients que l’on retrouve dans tous les rayons Parfumerie et Cosmétiques des commerces spécialisés, de la grande distribution ou de la parapharmacie. Et si dans le monde, le groupe possède 34 sites dans 14 pays – soit 12 000 employés pour 1,2 milliard de dollars en 2023 de chiffre d’affaires – l’usine argonnaise (21 000 m² et 500 employés environ) se distingue par sa capacité à regrouper la totalité des activités du tube. Elle est le seul site au monde à faire aussi bien de la fabrication de tubes laminés (plusieurs couches superposées), extrudés (de différentes épaisseurs) et d’injection avec un centre R&D mondial.

Dans le détail, le site possède une vingtaine de lignes de production de tubes, 37 presses d’injection pour la production de bouchons et 4 machines de parachèvement pour une production totale de 550 millions de tubes extrudés, 220 millions de tubes laminés et 1,2 milliard de bouchons par an. Tout cela pour un chiffre d’affaires de 160 millions d’euros.

  • Le Pdg De Mauboussin Présente Ses Créations À Reims

Pdg et directeur artistique de la fameuse joaillerie, Alain Némarq est plus que jamais fidèle au principe « d’accessibilité » qu’il a développé voici 20 ans. Un principe dont il est venu expliquer le sens à travers ses dernières créations.

En 20 ans à la tête de l’entreprise, Alain Némarq a fait de la maison Mauboussin, fondée en 1827, une valeur sûre. Il y avait une enseigne, place Vendôme, en 2002 ; on compte aujourd’hui 80 magasins et « corners » en France, et la présence de Mauboussin chez une centaine de détaillants multimarques ; s’y ajoutent 22 magasins à l’étranger - dont 11 au Japon ! Sans oublier un site marchand Internet en France qui représente 13 % du chiffre d’affaires. Chiffre d’affaires qui s’élevait en 2023 à 89 M€ (avec un Ebitda de 18 %). La maison employant 350 salariés. Alain Némarq s’est rendu dans la boutique Mauboussin de la place Myron Herrick, à Reims, fin octobre pour y présenter ses créations.

  • Le Coq Sportif Placé En Redressement Judiciaire

L’effervescence des JO est vite redescendue. Trois mois après l’extinction de la flamme Paralympique et quelques mois après avoir reçu Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux olympiques et Paralympiques, le groupe Airesis publie un communiqué qui annonce le placement du Coq Sportif en redressement judiciaire. La société d’investissement détient 75 % du capital de l’entreprise dont le siège et l’usine sont implantés à Romilly-sur-Seine. Assorti d’une période d’observation de six mois avec la continuité de l’exploitation, le redressement judiciaire, prononcé par le Tribunal de commerce de Paris à la demande de l’actionnaire, doit permettre au conseil d’administration de travailler pour trouver une solution, préserver l’emploi et la pérennité du Coq Sportif.

  • Le Savoir-faire Régional S’expose À L’élysée

La quatrième édition de la Grande Exposition du Fabriqué en France, organisée au Palais de l’Elysée les 26 et 27 octobre dernier, a mis à l’honneur plusieurs entreprises locales. Parmi les 122 entreprises sélectionnées (sur 2 200 dossiers déposés), on trouvait ainsi les Fonderies de Sougland (Aisne) pour leur barreau breveté PilHot, l’entreprise ardennaise Ridremont & Brosserie Nouvelle pour son Coffret « La Manufacture » et les Aubois du Groupe Larbaletier pour son banc cintré et France Teinture pour son T-shirt en lin couleur Réséda. Côté Marnais, c’est l’entreprise Ecobulles qui a été retenue et qui a pu présenter son système de traitement du calcaire au CO2 aux quelque 9 000 visiteurs au cours du week-end.

Décembre

  • Forgex-France reprend les deux sites ardennais de Walor

Placées toutes les deux en redressement judiciaire, les usines Walor de Bogny-sur-Meuse et Vouziers ont été rachetées à l’euro symbolique par le groupe Forgex France qui comptait jusqu’alors deux unités de production à Monthermé et Nogent en Haute-Marne. S’il assure la pérennité de deux PME ardennaises, mal en point, ce rachat se traduit par contre par la suppression de 97 emplois sur les deux sites. Le repreneur conserve 53 emplois dans la vallée de la Meuse et 48 dans le sud des Ardennes. Soit un total de 101 postes de travail. Forgex France a prévu d’investir trois millions d’euros : 2,5 millions dans l’usine de Bogny-sur-Meuse qui continuera de forger des bielles automobiles thermiques tout en se diversifiant dans des pièces de liaison et 500.000 euros à Vouziers qui assurera l’usinage des bielles de sa consoeur, produira des boitiers différentiels pour BMW et des collecteurs pour Stellantis tout en faisant la finition de petites séries de pièces que Forgex sous-traitait jusqu’alors.

  • Verallia Fait Briller Son Savoir-Verre Xxl

Le site Verallia de Oiry, près d’Epernay (Marne) est l’un des sept sites hexagonaux du groupe français où sont produites 550 tonnes de verre par jour. Parmi les spécialités du site, la fabrication de grands contenants (jusqu’à 15 litres) dont la production est réalisée chaque fin d’année.

Parmi les 210 millions de flacons qui sortent chaque année du site marnais de Verallia, certains produits se distinguent tout particulièrement. Le groupe leader en Europe et 3e producteur mondial les appelle « les grands contenants », ce sont des bouteilles de formats hors norme, bien connues en champagne sous les noms de Mathusalem, Salmanazar, Balthazar et Nabuchodonosor. Ils contiennent respectivement 6, 9, 12 et 15 litres et nécessitent une attention toute particulière dans leur production. Un savoir-faire savamment préservé sur le site de Oiry depuis des décennies. Il s’agit d’ailleurs de la seule usine à réaliser ces flacons en France, les deux seuls autres sites capables de cette prouesse technique dans le monde étant situés en Italie et au Mexique.

Pour rester parmi les leaders mondiaux, depuis plus de quatre ans, le groupe Verallia s’est engagé dans une démarche de décarbonation de ses activités. Une stratégie qui se joue à plusieurs niveaux, à commencer par les économies d’énergie, source de réduction des émissions de CO2.

  • Tcm Trace Sa Feuille De Route Et Sa Stratégie De Développement Avec Les Acteurs Économiques

Troyes Champagne Métropole fixe ses priorités à 15 ans avec 250 participants lors des premières Rencontres de l’économie. La séance de travail et de codéveloppement, à laquelle étaient conviées les forces vives, décideurs, entrepreneurs, investisseurs, acteurs de la recherche, a permis de définir les leviers à tester pour préserver et attirer les entreprises. Les ateliers thématiques dédiés au textile, à la bioéconomie, la cybersécurité, le commerce et l’aménagement foncier économique ont abouti sur une hiérarchisation des priorités. « Le cadre de ces rencontres de l’économie est de protéger les fleurons de l’Aube et attirer les fleurons internationaux », souligne François Baroin, président de Troyes Champagne Métropole. « Nous avons tiré les conséquences de la mono-industrie. Nous avons payé un prix fort sur le plan économique et sur le plan social avec la disparition de 1000 emplois par an pendant 20 ans ». Le succès de la journée officialise le rendez-vous qui aura lieu tous les deux ans.

  • Un Ancien Étudiant De L’urca Fait Un Don De 300 000 € À La Fondation

Parce que ses études à l’URCA l’ont conduit vers une belle carrière professionnelle, Franck Diard s’est rapproché de la Fondation URCA pour engager une action de mécénat aux termes de laquelle il va verser une somme globale de 300 000 € sur une période de trois ans. Franck Diard, programmeur informatique spécialiste des images de synthèses, est une sommité dans son domaine. À l’origine de technologies qui ont contribué à l’expansion de la multinationale américaine Nvidia, il est aujourd’hui distinguished engineer (ingénieur distingué) de la société.

Revenu en France, avec sa famille, depuis une douzaine d’années - mais travaillant toujours pour Nvidia -, Franck Diard sait ce qu’il doit « au système français de bourse dont bénéficient les étudiants issus de milieux modestes - et c’était particulièrement mon cas ». Suivant la forte tradition de philanthropie de la part des anciens élèves américains envers leur université ou leur école, il s’est rapproché de la Fondation URCA pour proposer une action de mécénat aux termes de laquelle il s’engage à verser une somme globale 300 000 € sur une période minimale de trois ans.